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Le CHUO se dote d'un appareil IRM

par S. M.

Le centre hospitalo-universitaire d'Oran vient de se doter d'un appareil IRM (imagerie par résonance magnétique) de dernière génération pour un montant de 14 milliards de centimes, a-t-on appris auprès du SG de cet établissement hospitalier. «L'appareil sera installé incessamment dans un des locaux du service central de radiologie. Les travaux d'aménagement des locaux pour l'installation de cet appareil sont à un taux très avancé (75%)», affirme notre interlocuteur. Des travaux d'aménagement (isolation/blindages électromagnétiques) sont en effet nécessaires pour l'installation des appareils IRM.

Les performances des appareils de résonance magnétique dépendent avant tout d'un environnement exempt de toute pollution électromagnétique. Le CHUO avait lancé deux appels d'offres depuis 2010 pour l'acquisition d'un IRM. Le premier avis d'appel d'offres a été infructueux suite à l'expiration du délai légal pour la soumission. Le délai de soumission, c'est-à-dire le délai entre la publication et l'ouverture de la soumission est en règle générale de 42 jours calendaires. Les trois opérateurs qui ont soumissionné au premier avis d'appel d'offres n'ont pas été retenus, rappelle-t-on. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique non invasive d'imagerie médicale d'apparition relativement récente (début des années 1980), permettant d'obtenir des vues 2D ou 3D du corps vivant. Elle est notamment appliquée en imagerie des systèmes nerveux, central (cerveau et moelle épinière), musculo-squelettique, cardio-vasculaire et en imagerie des tumeurs. L'IRM nécessite un champ magnétique puissant et stable produit par un aimant supraconducteur qui crée une magnétisation des tissus par alignement des moments magnétiques de spin. Le personnel médical et paramédical ainsi que les malades restent toutefois sceptiques, puisque l'acquisition de cet appareil ne va aucunement alléger les souffrances des patients dans ce centre hospitalo-universitaire qui croule sous le poids des évacuations «inutiles» issues de toute la région ouest. Une forte pression qui altère la qualité des soins dans cet établissement hospitalier.

Les craintes des malades sont justifiées par le fait que les scanners déjà installés dans cet établissement hospitalier ne sont pas exploités à ce jour de manière optimale en raison du manque de personnel de maîtrise.