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Des Algériens établis aux USA lancent un fonds d'investissement en Algérie

par Salim L.

Un fonds d'investissement privé vient d'être lancé par l'Algerian Startup Initiative (ASI), une organisation fondée par une dizaine de dirigeants de fonds d'investissements et d'importantes entreprises des NTIC, d'origine algérienne et établis aux États-Unis. "Ce fonds est dédié aux entreprises algériennes. Nous allons travailler avec les ministères en charge de l'investissement et des TIC. Nous allons aussi associer l'Ansej, un dispositif original qui n'existe pas ailleurs", a indiqué, hier, Smaïl Chikhoun, président du Conseil d'affaires algéro/américain, invité de la radio Chaîne 3. "Ces startup seront coachés par des mentors qui vont les accompagner jusqu'à ce qu'elles soient bien lancées", explique-t-il. The Algerian Startup Initiative (ASI) est un nouveau projet de coopération technologique entre l'Algérie et les Etats-Unis. L'objectif de cette coopération consiste à promouvoir l'innovation et l'esprit d'entreprenariat des futurs entrepreneurs. Mais aussi de favoriser les échanges entre les entrepreneurs établis à l'étranger et leurs homologues algériens, dans le domaine des nouvelles technologies.

Le lancement de ce fonds d'investissement couronne la visite d'une délégation de douze entrepreneurs capital risqueurs (venture capital) et investisseurs (business angels) américains. La délégation est conduite par Lorraine Hariton, la représentante spéciale des Affaires commerciales au Département d'État américain.

Une visite qui entre dans le cadre du Partenariat nord africain pour les opportunités économiques (Napeo). Les "business angels" investissent dans une entreprise innovante comme les startup (technologie de la communication). Leur apport consiste en un investissement financier et un transfert de savoir-faire. Ils intègrent également les porteurs de projets dans leurs réseaux (networking). Ce fonds d'investissement est appelé "Casbah Business angels". "Le processus passe par plusieurs stades. Aux USA, on finance une startup à partir de 5.000 dollars, un capital assuré par un business angel. Puis, le venture capital prendra le relais en injectant d'autres financements", précise M. Benchikhoun. "Tout dépend de la portée qu'on veut conférer à cette compagnie. Pour les startup algériennes, le financement va se situer entre 10 millions à un milliard de dinars", poursuit l'invité de la radio. "En contrepartie, ajoute-t-il, les investisseurs américains détiendront des actions dans ces futures PME avant de participer au management". "La startup ne sera pas transférée à l'étranger mais elle restera en Algérie avec, à terme, une perspective d'entrée en bourse", souligne M. Benchikhoun. Ce dernier fait savoir qu'une quinzaine de startup algériennes, ont été sélectionnées pour bénéficier du programme d'accompagnement. Le projet ASI compte sur un très large réseau de partenaires dans la Silicon Valley, en Californie, comprenant notamment des fonds d'investissements et des entreprises leader dans le monde des nouvelles technologies. Ce projet ASI a aussi pour objet d'organiser annuellement une compétition de business plan à l'issue de laquelle seront récompensées les meilleures idées. Le principe est simple : à partir d'un solide Business Plan, une simple idée ou un projet de fin d'étude sera transformé en une startup qui obtiendra le soutien d'une banque ou d'un fonds d'investissement. Les chercheurs algériens établis dans la Silicon Valley organisent, en collaboration avec les organismes publics algériens, une compétition de Business Plan, à l'issue de laquelle les meilleures idées sont récompensées.

Le concours est destiné particulièrement aux jeunes innovateurs dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication (IT services, énergie, technologies vertes, web, logiciel, télécoms, sécurité et équipements informatiques).

M. Benchikhoun indique que M. Yacine Rahmoun a lancé l'initiative en Algérie et travaille actuellement avec la diaspora algérienne de la Silicon Valley, pour lancer des programmes d'accompagnement des startup. "Nous comptons mettre à profit des entreprises algériennes de l'expertise des Algéro/Américains. Il y a eu un concours et le vainqueur a bénéficié d'un voyage aux États-Unis. Il a visité un incubateur d'entreprises au Michigan. Il a aussi suivi une formation de quatre mois dans une université", dit-il. M. Benchikhoun n'a pas manqué de plaider en faveur de la promotion des projets visant à aider la création des PME en Algérie.