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Interceptés mardi 14 harraga écroués à Oran

par Rachid Boutlélis

Quatorze candidats à l'émigration clandestine ont défilé, hier, devant le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel d'Aïn El Turck, dans la wilaya d'Oran. Ils ont été placés en détention préventive au terme de leur audition et devront comparaître devant ce même tribunal lundi prochain.

 Selon nos sources, l'embarcation de ces harraga, un semi-rigide doté d'un moteur Suzuki d'une puissance de 65 chevaux, a été repérée par les gardes-côtes de la marine, tôt dans la matinée du mardi, à 15 miles nautiques au large du village de Cap Falcon, sur le territoire du littoral Ouest de la wilaya d'Oran. Ils ont été ramenés sur terre et livrés aux éléments de la police de la sûreté de daïra d'Aïn El Turck, territorialement compétente.

 Dans la nuit de lundi à mardi dernier, ils ont exploité les bonnes conditions météorologiques, avec un vent très faible et une mer calme, pour prendre la mer à partir d'une plage située dans la localité côtière de St Roch, sur le territoire de la daïra d'Aïn El Turck. Nos sources indiquent que ces harraga, qui sont âgés entre 22 et 31 ans, des célibataires sans profession, originaires des différentes localités jalonnant le littoral ouest, parmi lesquels figurent trois récidivistes, ont déboursé entre 2 et 6 millions de centimes chacun pour participer à cette folle aventure. Ils ont déclaré aux enquêteurs de la police avoir remis l'argent à un passeur qui a pris en charge l'organisation de cette traversée vers les côtes de la péninsule Ibérique. Il importe de rappeler que 17 autres harraga ont été interceptés moins d'un mois auparavant par les gardes-côtes de la marine au large de ce même littoral.