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Tlemcen: Journées scientifiques sur la scoliose

par Khaled Boumediène

lLes journées scientifiques nationales sur le traitement conservateur de la scoliose idiopathique ont démarré, hier au centre d'appareillage orthopédique «Orthopédie» de Tlemcen.

 Au programme de ces journées qui se poursuivent jusqu'au 5 décembre, une démonstration des techniques sur le traitement conservateur (Corset de Cheneau) par le professeur Jacques Cheneau (France) fondateur de cette méthode. La scoliose idiopathique, est une déformation de la colonne vertébrale en trois dimensions se développe chez des enfants en pleine santé, sans cause décelable. C'est une maladie grave qu'il ne faut pas confondre avec l'attitude «scoliotique». Environ 2 à 3% des adolescents en sont atteints. Le choix du traitement dépend de l'importance de la scoliose de son origine, de sa capacité d'évolution ainsi que de l'âge du malade.

 Le but du traitement est d'éviter et au mieux de corriger la courbure pour éviter au chirurgien orthopédiste pédiatre de déterminer au vu de l'ensemble des éléments du bilan, le traitement à mettre en œuvre. 85 à 90% des adolescents ayant des courbes de plus de 10° peuvent être traités avec des méthodes non chirurgicales», précise Dr M.Haddam orthoprothésiste.

 Et d'ajouter: «le traitement orthopédique de choix est le corset réalisé sur mesure afin d'être ajusté à la morphologie rachidienne. Actuellement, ce sont les corsets de types rigides «passifs» ou «actifs» qui sont surtout utilisés.

 Mais, certaines idées novatrices plus souples et donc respectueuses de la dynamique du rachis tout en étant associées au mouvement, apparaissent. Ces recherches sont également importantes pour diminuer l'impact du corset sur les aspects physiologiques et psychologiques qu'il peut engendrer».

 Ainsi, le traitement de la scoliose idiopathique a toujours été complexe face à une pathologie dont les facteurs d'étiologie et d'évolution restent incertains. Les corsets permettent de ralentir ou de diminuer l'aggravation de la courbure scoliotique dans la majorité des cas, ce qui évite des gestes opératrices invasifs et non dénués de conséquences. A noter que de nombreux partenaires ont manifesté leur intérêt envers cette manifestation scientifique.