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38 morts noyés depuis le 1er juin

par El-Houari Dilmi

L'été et les fortes chaleurs de ces derniers jours riment avec l'envie, irrépressible pour les plus jeunes, de faire trempette mais cela n'est malheureusement pas sans risque puisque pas moins de trente huit (38) personnes ont trouvé la mort par noyade sur les différentes plages du pays depuis le 1er juin dernier selon un bilan de la direction générale de la protection civile. Selon cette même source, dix mille autres personnes ont été sauvées de la noyade, un chiffre qui fait froid dans le dos quand on sait que plus de sept mille jeunes ont été recrutés par la protection civile depuis le début de la saison estivale pour la surveillance de la baignade au niveau des 352 postes de plages, ouverts dans les quatorze wilayas côtières du pays. Et toujours selon le lieutenant Nassim Bernaoui, chargé de l'information au niveau de la direction générale de la protection civile, sur les 38 personnes décédées sur les plages, vingt huit (28) l'ont été dans des plages interdites contre dix autres dans des plages autorisées à la baignade dont cinq personnes qui se sont noyées en dehors des heures de surveillance. Le bilan de la protection civile fait également ressortir plus de 18.000 interventions au niveau des plages, relevant, par ailleurs, que le nombre des estivants a déjà dépassé les 25.600.000 depuis l'ouverture de la saison estivale le 1er juin dernier. Mais malgré les différentes campagnes de sensibilisation et de prévention et le recrutement de plusieurs milliers de jeunes pour des emplois saisonniers au niveau des plages, le nombre des noyades reste élevé, sans parler du nombre de victimes qui périssent elles aussi noyées dans les wilayas de l'intérieur du pays dans des barrages, retenues collinaires et autres oueds.

 En effet, la canicule qui sévit depuis juin dernier dans plusieurs wilayas de l'intérieur du pays pousse des jeunes et des moins jeunes à chercher un brin de fraîcheur au niveau des barrages, retenues collinaires et autres oueds et plans d'eau. Même si l'été de cette année risque d'être écourté à cause de l'arrivée dans les prochains jours du mois de ramadhan, le nombre des victimes par noyade reste élevé. Selon des informations recoupées, plus de vingt personnes ont péri noyées dans sept wilayas de l'intérieur ouest et centre du pays. Un bilan aussi lourd qu'inquiétant et qui contraste assez nettement avec les moyens déployés par la protection civile pour assurer la sécurité des estivants au niveau des plages surveillées mais apparemment pas au niveau des wilayas de l'intérieur du pays puisque aucun dispositif de surveillance n'est mis en place au niveau des barrages et autres oueds les plus fréquentés par des personnes en quête de fraîcheur par des températures ayant atteint ces derniers jours jusqu'à 47 degrés Celsius dans certaines wilayas de l'intérieur du pays. Une situation d'autant plus préoccupante que depuis le début de la saison estivale, 7239 jeunes ont été placés dans le cadre de l'opération de l'emploi saisonnier qui se poursuivra jusqu'au mois de septembre prochain. En effet, selon le chargé de l'information au niveau de la protection civile, ces jeunes personnes, âgés entre 20 et 35 ans et devant répondre aux conditions physiques exigées, viennent renforcer les rangs de plus de trois mille agents professionnels de la protection civile entre plongeurs et surveillants «appelés à veiller au bien-être des estivants et intervenir en cas de danger de noyade». La rémunération de ces saisonniers, répartis sur les 352 plages autorisées à la baignade, est fixée à environ 13.000 dinars par mois. Des cycles de formation axés sur les techniques de secourisme et du sauvetage ont été programmés depuis le mois de mai dernier au profit des sept mille jeunes recrutés a encore ajouté le lieutenant Nassim Bernaoui. Ce dernier a, enfin, ajouté qu'un dispositif opérationnel «conséquent», composé de moyens humains et matériels, a été, par ailleurs, mis en place par les services de la protection civile au niveau des 352 postes de plage dans les 14 wilayas côtières du pays.