Sur les huit individus poursuivis pour apologie du terrorisme et adhésion à groupes armés, trois d'entre eux seulement ont comparu hier devant le tribunal criminel près la Cour de Constantine pour répondre de leurs actes, le reste des incriminés à savoir B.Yacine, B.Hamza, L.Amine, R.Rafik, et H.Okba sont toujours en fuite et activement recherchés.

 D. Ahcene, B.Tarek, sont inculpés de propagande, quant à B. Mohamed lamine, il est accusé d'adhésion à groupe armé. Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les faits remontent à l'année 2006 dans la ville de Constantine. D .Ahcene était soupçonné par les services de sécurité d'activisme et d'apologie au terrorisme et faisait de la propagande islamiste au niveau de la mosquée Abi Ayoub Al Ansari, situé dans un quartier résidentiel de Sidi Mabrouk. Tous ses faits et déplacements seront surveillés par les éléments de la police judiciaire jusqu'au jour où il sera vu en compagnie de l'émir de Katibat El Fath. A la vue des policiers qui voulaient les neutraliser, l'émir réussit à s'échapper, par contre D.Ahcène sera arrêté. Lors de la fouille corporelle les policiers trouvèrent en sa possession une liste qui comporte les noms des autres accusés B. Aboud Tarek et B. Mohamed lamine qui seront appréhendés, par la suite, en possession de documents et cassette vidéo faisant l'apologie du terrorisme. Durant leurs auditions, ils ont rejeté en bloc les accusations portées à leur encontre.

 Appelés à la barre, les trois mis en cause ont rejeté encore une fois toutes les accusations qui leur sont reprochées. Le procureur de la République a requis 10 ans de prison pour chacun des deux accusés D .Ahcene et B. Tarek assorti d'une amende de 500.000 DA, et de 15 ans de prison pour l'accusé B .Mohamed lamine assorti d'une amende de 1 million de dinars, et 20 ans de prison par contumace pour le reste des accusés en fuite.

 La défense a axé sa plaidoirie sur les dispositions de la loi sur la réconciliation nationale et a demandé de tourner la page sur cette période sanglante qui a endeuillé le pays et a demandé les circonstances atténuantes si ce n'est la relaxe pour ses mandants.

 Après les délibérations, le verdict a été de 3 ans de prison pour l'accusé B .Mohamed Lamine, et enfin la relaxe pour les autres accusés D. Ahcène et B. Tarek.