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![]() ![]() ![]() ![]() Si l'Algérie demande, en sus de son maintien, l'introduction dans
l'accord de 1968 «de tout ce qui est positif dans le droit commun», la France
réclame la réciprocité pour ses ressortissants.
«Nous avons des discussions avec nos partenaires algériens sur l'actualisation de l'accord bilatéral de 1968», a affirmé l'ambassadeur de France, Xavier Driancourt, lors de la conférence de presse qu'il a animée hier conjointement avec le Consul général de France et le PDG de Telesmart, VisasFrance. «Le troisième round va commencer dans quelques jours», nous a dit le Consul général de France à la fin de la conférence de presse qui a eu lieu dans les locaux de VisasFrance, sur les hauteurs d'Alger. Francis Heude fait savoir que le droit commun est appliqué par la France à tous les pays étrangers. «Sauf un seul, devinez lequel?», interroge-t-il avec son sourire habituel, pour répondre de suite «l'Algérie». Il indique que la première demande des autorités algériennes est justement de garder cette exception. «C'est-à-dire que l'accord de 68 soit maintenu. Nous, nous n'avons rien contre», précise-t-il. L'Algérie demande cependant, en plus de sa révision, «d'introduire dans ce même accord tout ce qu'il y a de positif dans le droit commun pour en faire bénéficier les ressortissants algériens établis en France», affirme-t-il. Mais le Consul général de France tient à noter que «nous, les Français, nous n'avons pas son pendant en Algérie, nous voulons la réciprocité». Il indique par ailleurs que dans le cadre des discussions qui sont menées en prévision de l'accord bilatéral de 1968, «nous avons des propositions algériennes sur la table concernant le séjour des étudiants algériens en France». Heude n'en dira pas plus sur le sujet. Toujours pour ce qui est des droits des ressortissants algériens, le Consul général de France a tenu à rappeler lors de la conférence de presse qu'« aucune modification n'a été apportée aux textes régissant l'octroi de la nationalité française aux Algériens et que cela n'est pas à l'ordre du jour ». Cette précision, Heude a tenu à l'apporter après, dit-il, la publication de certains articles de presse sur le sujet. «Lorsqu'il y a eu l'indépendance de l'Algérie, il y a eu des Algériens qui ont opté pour la conservation de la nationalité française. Il faut savoir que la nationalité française est soumise à des règles juridiques strictes. Pour le cas des Algériens, son octroi est, affirme-t-il, régi par l'ordonnance du 21 juillet 1962 et du décret du 27 novembre 1962». Les responsables diplomatiques français ont eu aussi hier à rappeler qu'en terme de réciprocité d'octroi de visas entre les deux pays, «nous n'avons pas de visa de circulation pour nos compatriotes désirant venir en Algérie alors que nous, nous l'avons introduit pour les Algériens en 2003». Le Consul général de France soulignera néanmoins «la rapidité avec laquelle les réseaux consulaires algériens en France répondent aux demandes de visas de Français». Il estime ainsi qu'«ils font beaucoup plus vite que nous». Ceci parce que, ajoute-t-il, «ils n'ont pas à se déterminer par rapport à d'autres partenaires», faisant allusion aux pays de l'espace Schengen auquel appartient et doit se conformer la France. Il relève que «nous avons un flux d'hommes d'affaires de plus en plus conséquent. On nous reproche d'être frileux mais ce flux est extrêmement significatif !» Or, explique-t-il, «en l'absence de visa de circulation aux ressortissants français, à chaque fois il faut que ces hommes d'affaires reconstituent le dossier». L'ambassadeur de France rebondit sur la question pour, dit-il, «faire une remarque très politique». Il souligne «quand il y a eu la loi de finances complémentaire pour 2009, on a reproché aux investisseurs français d'être timides, vous avez là un élément d'explication, les hommes d'affaires français doivent venir régulièrement pour prospecter le marché algérien, s'ils avaient un visa de deux ou trois ans, ils reviendraient plusieurs fois sur l'année». Xavier Driancourt estime que «c'est un élément important, il faut leur faciliter la circulation». Interrogé à la fin de la conférence de presse sur son pronostic au sujet du match Algérie-Egypte qui va se jouer aujourd'hui à Khartoum dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde pour 2010, l'ambassadeur de France préférera dire que «nous jouerons ce même jour dans ce même cadre, avec l'Irlande». Il espère «peut-être qu'il y aura l'année prochaine, dans le cadre de la Coupe du monde, un match France-Algérie». |
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