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Effondrement dans un immeuble à Bel Air: 21 familles dans la rue

par K. Assia

Un véritable cri de détresse a été lancé, hier, par les 21 familles de l'immeuble vétuste situé au 27, rue Houari Belhouari, dans le quartier de Bel Air, après un effondrement partiel survenu dans deux appartements situés au deuxième étage. Pris de panique après l'évacuation au CHU d'Oran d'une femme asthmatique ayant eu un malaise, les sinistrés sont encore sous le choc et, selon eux, le pire risque de se produire dans les jours à venir. En effet, le bilan aurait pu être lourd si les enfants étaient dans la cour au moment de l'incident.

 Sur les lieux, les habitants montraient des signes de panique. Les occupants du premier et deuxième étages sont restés coincés après l'effondrement du hall donnant sur la cour et séparant les entrées. Heureusement, ils ont pu être dégagés après l'intervention des éléments de la protection civile. Ces derniers pour éviter d'éventuels blessés ont demandé l'évacuation urgente des lieux. Paradoxalement, cette mesure de prévention n'a pu être appliquée car les sinistrés n'avaient pas où aller. «Tout est en ruine maintenant, nous n'avons pas où aller», déplore une jeune habitante. Paniquées et livrées à elles-mêmes, ces familles ont peur de revivre le drame de 2004 où un père de famille est décédé dans un effondrement partiel survenu au premier étage. Ce drame ne cesse de hanter les esprits car le danger est permanent et les doléances des sinistrés n'ont jamais été prises en considération, indique-t-on.

 Ainsi et tout en s'interrogeant sur le fait qu'un immeuble en ruine ait été classé en catégorie 2 au lieu de la catégorie 1, les concernés ne trouvent pas toujours de réponse à une décision qui met en péril leur vie. «Regardez, les murs s'effritent et les toitures sont à ciel ouvert», clame un autre père de famille. Pire encore, les habitants craignent d'être ensevelis sous la bâtisse. «Nous sommes sur une grande fosse septique et les dégâts en cas d'effondrement peuvent être lourds», estiment les habitants, inquiets. Tout en dénonçant le danger qui les guette, les habitants ont précisé que toutes les démarches ont été entreprises pour faire aboutir leurs revendications, mais sans suite. En outre, les familles lancent un appel au wali d'Oran pour que la commission chargée du vieux bâti se rende sur les lieux et constate de visu ce qui se passe dans des appartements de deux pièces humides et abritant huit familles et réévalue le danger, ainsi que la classification de l'habitation.