« Ouled Snouci», une bourgade de 800 âmes relevant de la commune de Fornaka, est confronté depuis des années à de pénibles et intenables conditions de vie. En effet, le hameau en question enregistre un déficit sans égal en matière d'assainissement avec un taux nul de branchement, malgré le fait d'être situé à seulement 18 km de la ville de Mostaganem et quelques encablures de la localité de Fornaka.

«Franchement, nous vivons dans des conditions insupportables, nous sentons que nous vivons très loin de notre pays en général et de notre wilaya en particulier», relatent, amers, les habitants de Ouled Snouci. Un habitant souligne que «nous sommes alimentés en eau potable qu'une fois tous les dix jours. Nous sommes obligés de chercher cette source vitale jusqu'à 2 km plus loin». D'autres habitants soulignent, quant à eux, «que le douar n'a bénéficié d'aucun programme ni d'aucune opération pour l'amélioration urbaine et ce, depuis l'indépendance. Beaucoup de gens, principalement des jeunes, ont quitté la localité».

Selon toujours ces habitants, «ce qui a accentué davantage notre isolement c'est l'impraticabilité des pistes surtout lors des intempéries, obstruant tous les accès et aussi l'absence de l'éclairage plongeant le majeure partie des habitations dans le noir absolu», ajoutent avec dépit nos interlocuteurs. Malgré les grandes potentialités agricoles et touristiques de cette région de la wilaya pouvant créer des centaines d'emplois pour les jeunes du hameau, la réalité du terrain n'incite pas à l'optimisme, tous ces atouts demeurent inexploités jusqu'à présent. Les «Ouled Snouci» ou les «oubliés de la wilaya», selon les dires de ces derniers, interpellent les plus hautes autorités du pays, sollicitant leur intervention pour les sortir de cet isolement qui a trop duré.