Mercredi, 76e jour du cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm Al-Cheikh, en commettant, depuis le 11 octobre 2025, plus de 850 attaques contre les civils de Ghaza, en plus de ne pas respecter le volet des aides humanitaires préconisé par le «plan de paix», dans ce qui semble être une démarche menée en total accord avec l'administration Trump.

Israël poursuit ses attaques contre les civils de Ghaza. Mercredi, l'armée d'occupation a mené plusieurs frappes aériennes et des tirs d'artillerie sur différentes zones de l'enclave faisant des blessés, a rapporté Al Jazeera. «Le complexe médical Nasser a rapporté que trois personnes ont été blessées par des tirs de drones israéliens dans des zones où les forces d'occupation sont déployées à l'est de Khan Younes», précise la même source. Dans le nord de l'enclave, le complexe médical Al-Shifa a fait état de trois autres blessés à Jabalia, en dehors des zones de déploiement de l'armée d'occupation.

Un correspondant d'Al Jazeera a également indiqué que «des tirs d'hélicoptères de combat et des bombardements d'artillerie israéliens» ont été menés à l'est de la ville de Ghaza, dont le quartier al-Tuffah, ainsi qu'à Khan Younes et à Rafah.

Dans le centre de l'enclave, des véhicules militaires israéliens ont tiré à la mitrailleuse sur des habitations palestiniennes à l'est du camp de réfugiés d'al-Bureij.

Euro-Med Monitor : «Le soutien inconditionnel des États-Unis à Israël perpétue le génocide»

En continuant leur «soutien inconditionnel» à Israël, les Etats-Unis permettent «la poursuite du génocide contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza», ce qui «constitue une violation grave des obligations (américaines) en vertu du droit international et de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide», déclare l'organisation Euro-Med Human Rights Monitor, dans un communiqué publié mardi.

«Les États-Unis continuent de soutenir Israël par leur influence diplomatique et une aide politique, militaire et sécuritaire massive, incluant financement, armes, munitions, pièces détachées, soutien logistique et coopération en matière de renseignement, permettant ainsi la poursuite du génocide contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza», affirme l'organisation.

Ce «soutien inconditionnel des États-Unis» a pour résultats «la poursuite des opérations militaires israéliennes» à Ghaza, «incluant le meurtre de civils et les attaques contre des zones résidentielles et des abris, ainsi que par le maintien du blocus et le renforcement des restrictions à l'entrée de l'aide humanitaire, des produits de première nécessité» privant les Palestiniens de «l'accès à la nourriture, à l'eau, aux soins de santé et à un abri, ce qui équivaut à la destruction systématique de la population civile». Euro-Med Monitor considère que ce soutien américain «qui conditionne toute avancée sur le cessez-le-feu au retour du dernier corps israélien de Ghaza» est une «complicité honteuse dans les violations persistantes du cessez-le-feu, le siège, le déplacement des civils et la destruction de ce qui reste de leurs habitations». «Le sort de plus de deux millions de personnes dans la bande de Ghaza ne doit jamais dépendre de conditions impossibles à remplir sur le terrain», ajoute la déclaration faisant allusion au fait que l'entité sioniste empêche l'entrée des équipements lourds nécessaires pour le déblayement les dizaines de milliers de tonnes de débris pour rechercher le dernier corps israélien dont la trace et celle de ses gardes a été perdue suite aux bombardements qui ont rendu l'enclave un vaste champ de ruines. En «compromettant les moyens de survie et de résilience des civils» de Ghaza, ce soutien américain «dépasse le cadre d'une simple couverture politique et militaire» à Israël, note encore l'organisation.

CIJ : la Belgique se joint à la plainte pour génocide déposée par l'Afrique du Sud

Après le Brésil, la Colombie, l'Irlande, le Mexique, l'Espagne et la Turquie, la Belgique se joint à la plainte pour génocide déposée par l'Afrique du sud contre Israël devant la Cour de La Haye.

«La Belgique, se référant à l'article 63 du Statut de la Cour, a déposé ce jour au Greffe une déclaration d'intervention en l'affaire relative à l'Application de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Ghaza (Afrique du Sud c. Israël)», a déclaré la CIJ dans un communiqué publié mardi. Dans sa «déclaration d'intervention», la Belgique «souhaite exposer à la Cour son interprétation de la notion d'intention génocidaire, telle qu'énoncée à l'article II de la convention».

«Dans cet esprit, la Belgique soutient respectueusement que: (A) l'existence d'un conflit armé ne peut faire obstacle à l'identification d'une intention génocidaire; (B) l'allégation de la poursuite d'un objectif militaire ne peut, en tant que telle, faire obstacle à l'identification d'une intention génocidaire ; et (C) des considérations relevant du droit international humanitaire ne peuvent faire obstacle à l'identification d'une intention génocidaire», lit-on dans le document.