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Palestine occupée: Rejet de la suspension des pensions aux familles des détenus et martyrs
par Mohamed Mehdi Lundi, 74e jour du
cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm Al-Cheikh, en commettant plus de 600 attaques
meurtrières contre les civils de Ghaza durant cette
période, en plus de ne pas respecter le volet des aides humanitaires préconisé
par le « plan de paix », dans ce qui semble être une démarche menée en total
accord avec l'administration Trump.
Dans son dernier rapport statistique, publié hier, le ministère de la Santé de l'enclave, rapporte un bilan de 4 martyrs et 7 blessés dans les bombardements de samedi, et fait état de la récupération de 8 corps sous les décombres. Le nombre de victimes depuis l'accord de cessez-le-feu du 11 octobre 2025 passe ainsi à 405 martyrs et 1.115 blessés, et 649 corps de martyrs exhumés des décombres des bâtiments bombardés depuis le début du génocide. Quant au bilan cumulatif des victimes du génocide israélien à Ghaza depuis le 7 octobre 2023, il passe à 70.937 martyrs et 171.192 blessés. Hier, des sources médicales ont annoncé le martyre de deux Palestiniens ciblés par les forces d'occupation israéliennes près du tribunal de Al-Shujaïya, à l'est de la ville de Ghaza. Par ailleurs, l'entité sioniste continue d'imposer des restrictions draconiennes à l'entrée des besoins essentiels des habitants de Ghaza. Outre les aides alimentaires et médicales, ces restrictions touchent également le carburant, ce qui entrave le déblaiement des décombres. Le maire de Khan Younes, Alaa al-Din al-Batta, a déclaré, hier, sa stupéfaction d'une « importante réduction des approvisionnements en carburant, empêchant les équipes municipales de déblayer les décombres dans cette ville ravagée par les opérations militaires israéliennes ». Dans une déclaration à Al Jazeera, Al-Batta a expliqué que la municipalité ne reçoit pas suffisamment d'aide de la part de certaines organisations locales qui lui fournissent le matériel nécessaire aux interventions sur le terrain. L'Autorité palestinienne pointée du doigt Plusieurs factions de la résistance palestinienne ainsi que des organisations de la société civile ont dénoncé la décision prise par l'Autorité palestinienne de couper les pensions aux familles des détenus, des blessés et des martyrs. Dans sa déclaration, le Mouvement du Jihad islamique qualifie la décision de « crime politique et moral absolu », et une « trahison flagrante de l'histoire de la lutte de notre peuple et un renoncement manifeste à tous les pactes et accords fondateurs de la lutte palestinienne ». « Cette décision injuste découle directement des diktats de l'occupation et de son projet visant à vider la cause palestinienne de son sens et de son âme », ajoute la déclaration du Jihad islamique, considérant « le plus douloureux et cruel est qu'elle intervient à un moment de détresse et de souffrance extrêmes ». « Elle frappe des familles qui ont sacrifié leurs fils pour la défense de la Palestine, les laissant seules face à la faim, au dénuement et à l'angoisse, privées de leurs moyens de subsistance. Pendant ce temps, leurs fils emprisonnés subissent les pires formes d'oppression et de torture dans les prisons de l'occupation », souligne le Mouvement. Les Comités de la résistance palestinienne ont dénoncé la mesure prise par l'Autorité palestinienne la qualifiant de « crime moral et national absolu », et ont exigé que « tous ceux qui ont participé à cette décision rendent des comptes et soient publiquement interpelés, compte tenu de ses conséquences désastreuses et de la violation des droits de ces familles de résistants ». Pour le Mouvement Al-Ahrar, la décision de l'Autorité palestinienne « est une erreur qui sert les intérêts de l'occupation et renforce la qualification juridique de notre peuple comme terroriste », appelant à « revenir immédiatement sur cette mesure ». De son côté, le Mouvement des Moudjahidine palestiniens a qualifié la décision d'«inacceptable» et «représente une capitulation face aux pressions américaines et sionistes et un abandon des enjeux profondément nationaux et liés à la libération ». « Limiter le versement de ces allocations au seul critère de «besoin social» ignore les dimensions politiques et juridiques garanties à cette composante de la résistance par les gouvernements palestiniens successifs », affirme encore le Mouvement des Moudjahidine qui a également appelé au retrait de cette mesure qui « porte atteinte aux droits des prisonniers, des martyrs et des blessés». «Nous affirmons que la réforme des institutions palestiniennes doit reposer sur un consensus national, des normes professionnelles et les intérêts nationaux de notre peuple, et non sur des diktats israéliens, des conditions internationales ou tout ce qui compromet l'essence même de la cause palestinienne et les droits de larges pans de notre peuple », affirme le communiqué. Cité par l'agence Shehab News, le Syndicat des médecins palestiniens a, lui aussi, affirmé son « rejet catégorique de toute mesure ou politique qui porte atteinte aux droits des familles des martyrs, des prisonniers et des blessés, ou qui tente de transformer leurs droits légitimes en faveur, en moyen de pression ou en instrument de chantage politique ou financier». |
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