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Vendredi, 71e jour du cessez-le-feu,
Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm
Al-Cheikh, en commettant plus de 600 attaques meurtrières contre les civils de Ghaza durant cette période, en plus de ne pas respecter le
volet des aides humanitaires préconisé par le «plan de paix», dans ce qui
semble être une démarche menée en total accord avec l'administration Trump.
Les attaques sionistes contre les civils de Ghaza se poursuivent. Le dernier rapport statistique, publié jeudi, par le ministère de la Santé de l'enclave fait état d'un martyr et 13 blessés, durant les précédentes 24h (mercredi). Le nombre de victimes depuis l'accord de cessez-le-feu du 11 octobre 2025 passe ainsi à 395 martyrs et 1088 blessés, et 634 corps de martyrs exhumés des décombres des bâtiments bombardés depuis le début du génocide. Quant au bilan cumulatif des victimes du génocide israélien à Ghaza, il passe à 70.669 martyrs et 171.165 blessés. Dans une vidéo partagée jeudi sur le compte Telegram du ministère de la Santé de Ghaza, le Dr. Ahmed Al-Farra, le chef du service de maternité et de pédiatrie au complexe médical Nasser, a annoncé le «martyre de Saeed Al-Saeed Abideen, un nourrisson prématuré, âgé de 29 jours, par hypothermie, en raison de la situation humanitaire catastrophique qu'endure sa famille qui survit dans une tente de fortune dans des conditions météorologique extrêmes», a-t-il expliqué. Concernant les attaques de l'armée d'occupation de jeudi, selon une publication du journaliste Motasem Dalloul sur son compte X, «4 personnes ont été tuées et 6 autres blessées lors d'un bombardement survenu ces dernières 24 heures (jeudi, ndlr) à Béni Suhaila, à l'est du Khan Younes, au sud de l'enclave». Amnesty : Les inondations à Ghaza sont les «conséquences prévisibles du génocide» «La tragédie des inondations complètement évitables à Ghaza doit générer une action mondiale pour mettre un terme au génocide commis par Israël», ajoutant que «la dévastation causée par les pluies torrentielles (...) a été aggravée par les restrictions qu'Israël continue d'imposer à l'acheminement des équipements nécessaires à la réparation des infrastructures vitales», a déclaré Amnesty International dans un communiqué rendu public jeudi. Pour Erika Guevara Rosas, directrice générale de la Recherche et du Plaidoyer, d'Amnesty, cette catastrophe était «totalement prévisible» et «n'a rien d'un accident». «Les terribles images de tentes inondées et de bâtiments effondrés à Gaza qui sont apparues ces derniers jours ne peuvent être imputées uniquement aux «intempéries». Ce sont les conséquences prévisibles du génocide dont se rend coupable Israël et de sa politique délibérée de blocage de l'acheminement de matériaux destinés aux abris et aux réparations pour les personnes déplacées », a-t-elle déclaré. Le communiqué rappelle qu'après les «multiples déplacements, la destruction ou l'endommagement d'au moins 81% des infrastructures et la désignation de près de 58% de la surface totale de Ghaza comme «zones interdites», la vaste majorité des Palestiniens et Palestiniennes vivent maintenant dans des tentes délabrées ou des abris endommagés où les eaux usées et les eaux de pluie débordent, exposés au froid et aux vents violents, sans soins médicaux adaptés ni équipements nécessaires pour supporter l'hiver». Amnesty International affirme s'être rendue «sur les sites de trois bâtiments endommagés qui se sont effondrés après les tempêtes de la semaine dernière à Bir al Naaja (dans le camp pour personnes réfugiées de Jabalia), à Al Rimal (dans la ville de Ghaza) et à Sheikh Radwan (dans la ville de Gaza également), et s'est entretenue avec des membres de familles de personnes mortes dans l'effondrement de bâtiments». Citant une «synthèse d'urgence publiée par une coalition d'organisations humanitaires» activant dans l'enclave, le communiqué affirme qu'Israël a bloqué, depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, «l'acheminement de l'équivalent de près de 50 millions de dollars des États-Unis d'aide humanitaire et d'autres produits essentiels vers Ghaza», et a rejeté «au moins 124 demandes d'acheminement d'aide humanitaire vers Ghaza formulées par des ONG». Amnesty International considère que «le refus persistant d'Israël de lever les restrictions imposées à l'acheminement de produits essentiels et de respecter tant les mesures conservatoires contraignantes prises par la CIJ sur l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire que l'avis consultatif de la CIJ sur l'obligation de faciliter le travail de l'ONU dans l'ensemble du territoire palestinien occupé démontre une nouvelle fois que l'intention génocidaire d'Israël à Ghaza reste inchangée». «Les gouvernements du monde entier doivent de toute urgence donner à Ghaza les moyens de se préparer pour les rudes conditions hivernales en poussant Israël à mettre un terme au blocus imposé» et à «lever toutes les restrictions à l'acheminement de produits vitaux, notamment les matériaux pour les abris, les aliments nutritifs et l'aide médicale », a ajouté Erika Guevara Rosas. |
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