«L'institut national spécialisé de la formation professionnelle ‘Kada Belkacem' de Tiaret vit une instabilité chronique ces cinq dernières années », déplore d'emblée le directeur de wilaya de la formation et de l'enseignement professionnels, Abdelmoutaleb Guit.

En effet, la démission collective, intervenue la semaine dernière, de trois sous-directeurs dont celui chargé des études et des stages et deux chefs de service en poste à l'INSFP « Kada Belkacem » a provoqué la paralysie de cet établissement qui accueille plus de 600 stagiaires. Les démissionnaires motivent leur action par « l'absence de dialogue avec le directeur », le « non-respect de la voie hiérarchique » et un « comportement irrespectueux envers les cadres et employés ». Interrogé à ce sujet, le DFEP a expliqué avoir reçu dans son bureau les cinq cadres démissionnaires, « chez lesquels j'ai perçu une ouverture au dialogue en attendant d'auditionner le directeur de l'INSFP », a-t-il déclaré. « Les cadres démissionnaires, même si certaines de leurs revendications sont légitimes, la plupart d'entre eux ont été promus par ce même directeur, mais ils semblent avoir agi par solidarité avec leur collègue directeur des études et des stages qui a été le premier à demander de son propre gré à quitter ses fonctions », ajoutant que l'instauration d'une discipline au sein de l'institut « semble avoir dérangé certaines parties ». « Ce directeur contesté vient juste d'être félicité par le ministère de tutelle pour la gestion de certains volets », a encore expliqué le DFEP. L'institut avait été perturbé et la rentrée des stagiaires paralysée en octobre de l'année dernière à cause d'un conflit syndical. Une médiation, menée par le SG de l'union de wilaya de l'UGTA, avait quelque peu calmé les esprits, avant qu'un nouveau bras de fer opposant des cadres supérieurs de l'institut au directeur ne vienne empoisonner à nouveau l'atmosphère.