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Habitat: Nouvelle stratégie pour bâtir les logements de demain

par El-Houari Dilmi

Le secteur de l'Habitat en Algérie connaît une dynamique accélérée, contribuant actuellement à hauteur de 12% au produit national brut (PNB), a indiqué, hier mercredi, le directeur général de l'Agence nationale de l'Urbanisme (ANURB), Moussa Abada.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le DG de l'ANURB, a expliqué que cela a eu « un impact positif sur la performance et la croissance des différentes branches de production et de l'Economie nationale en adéquation avec les nouvelles orientations adoptées par les pouvoirs publics pour construire un environnement urbain moderne, homogène et lié à l'identité nationale dans le cadre de ce qu'on appelle les villes de demain », a-t-il affirmé. « Les pouvoirs publics privilégient, aujourd'hui, dans le cadre de la réalisation des programmes de logements de différents types les matériaux de construction produits localement en tant que choix stratégique, et cette dynamique a contribué à porter le volume de la production nationale de ciment à 42 millions de tonnes par an à partir de 2023, alors que la consommation locale ne dépasse pas 22 millions de tonnes, permettant l'exportation du surplus et générant des recettes supplémentaires pour le pays en devises fortes », a-t-il indiqué. « Le ministère de l'Habitat a ouvert un atelier pour préparer un nouveau projet de loi sur l'Urbanisme, qui comprend des amendements aux articles de la loi actuelle, dans le cadre d'une vision globale qui prend en compte la qualité de vie, la justice sociale et l'efficacité de la construction, dans le contexte des grandes transformations que connaît l'Algérie au niveau de l'Urbanisme», a encore expliqué le DG de l'ANURB.

« L'une des réalisations les plus notables de ces dernières années est la réduction des délais de réalisation des projets d'habitat, qui sont désormais achevés en une année, grâce à un suivi rigoureux et à la contribution de plus de 18.000 entreprises algériennes de construction classées de la première à la neuvième catégorie », a déclaré le même responsable.

« Une nouvelle pensée urbaine »

L'invité de la Radio a également indiqué que la tendance actuelle au ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville « ne se limite plus à la livraison de logements équipés des seuls réseaux d'électricité, d'eau et d'assainissement, mais se base sur la création de quartiers résidentiels intégrés qui offrent les meilleures conditions de vie, y compris les écoles, les établissements de santé, les transports, les espaces récréatifs et de loisirs, notamment les routes, les trottoirs entre 5 et 7 m, les espaces de repos et de transport, les pistes de bus et de vélo et les espaces verts dans un bel environnement urbain », a-t-il affirmé. « Les projets d'habitat ne sont plus seulement destinés au logement, mais sont devenus une opportunité d'investissement, à travers l'intégration d'hôtels, de structures commerciales et de services structurés au sein des nouveaux pôles urbains. Cette démarche consacre une nouvelle pensée urbaine qui reflète l'esprit et l'identité de l'Algérie, et fait des villes des espaces vivants et des opportunités de commerce et d'investissement», a-t-il ajouté. Le directeur général de l'Agence nationale de l'Urbanisme a souligné que les compétences de l'Autorité nationale de contrôle technique de la construction (CTC) ont été élargies au contrôle de la qualité de la construction et des matériaux utilisés, où 55 nouveaux points ont été introduits dans le système de contrôle, couvrant divers domaines tel que la qualité des matériaux de construction, y compris le plâtre, l'enduit et d'autres composants, « cet élargissement des compétences et des tâches de cet organisme de contrôle technique, s'inscrit dans la stratégie d'amélioration de la qualité et de garantie de la durabilité et de la pérennité des bâtiments », a-t-il conclu.