
La
Cour d'appel d'Alger a confirmé, hier mardi 1er juillet, le verdict de première
instance, rendu par le Tribunal de Dar El Beida, le 27 mars dernier, en
condamnant l'écrivain Boualem Sansal,
à cinq ans de prison ferme, pour «atteinte à l'unité nationale», «outrage à
corps constitué», «pratiques de nature à nuire à l'économie nationale» et
«détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du
pays», et à 500.000 dinars d'amende. Rappelons que dans son réquisitoire, le
Procureur de la République avait demandé 10 ans de prison et un million de
dinars d'amende. Le Premier ministre français François Bayrou a dit mardi
espérer «des mesures de grâce» du Président Abdelmadjid Tebboune
après cette condamnation. Rappelons que l'accusé, arrêté le 16 novembre 2024, lors
de son arrivée à l'aéroport Houari Boumediene, en provenance de Paris, a été
condamné en première instance, le 27 mars 2025, à 5 ans de prison ferme et une
amende de 500.000 dinars.
Après
son arrestation, l'affaire avait pris une tournure diplomatique avec la montée
au front de l'extrême droite française derrière Boualem
Sansal, demandant sa libération, dans une ingérence
flagrante dans les affaires intérieures algériennes. Mais, le ton a changé
depuis, et les proches de Boualem Sansal,
ainsi que tous ses soutiens, se sont tournés vers le président de la République
pour lui demander de lui accorder la grâce présidentielle.