![]() ![]() ![]() ![]() L'aviation militaire
israélienne a mené, très tôt dans la journée de vendredi, plusieurs vagues de
bombardements sur différentes villes iraniennes, ciblant particulièrement des
hauts dirigeants militaires mais également des installations nucléaires.
L'agression terroriste a eu lieu après un important brouillage médiatique mené,
la veille, par les Etats-Unis via aussi bien des médias américains
qu'israéliens laissant croire que le président Trump
a demandé à Netanyahu d'écarter de son agenda l'idée de mener des attaques
contre l'Iran. Menée dans un premier temps en cinq vagues, l'agression sioniste
a touché une douzaine de provinces iraniennes, dont Téhéran, faisant au moins
78 martyrs et 329 blessés, selon l'agence de presse Fars.
La télévision iranienne a annoncé, hier dans la matinée, le martyr de plusieurs hauts gradés des forces armées iraniennes et de scientifiques nucléaires. Il s'agit, entre autres, du général Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la révolution, du général Mohammad Hussein Afchardi, dit Mohammed Baqeri, le Chef d'état-major de l'armée iranienne, ainsi que de Fereydoun Abbasi-Davaee et Mohammad Mehdi Tehranchi, tous deux scientifiques nucléaires. Plus tard, la télévision iranienne a annoncé que le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a nommé le général de division Ali Shadmani commandant du quartier général de «Khatam al-Anbia», comme membre de d'état-major, du général de division Mohammad Pakpour au poste de commandant en chef des Gardiens de la révolution, ainsi que du général de division Abderrahim Mousavi comme Chef d'état-major. Les attaques israéliennes ont également visé la centrale nucléaire de Natanz, dans le centre du pays. L'Organisation iranienne de l'énergie atomique a annoncé que le bombardement s'était limité à la surface, ajoutant n'avoir enregistré aucune victime dans les installations. Responsables iraniens: «Les sionistes doivent s'attendre à une réponse ferme» Le président iranien Massoud Pezeshkian a annoncé que son pays répondra «fermement» aux attaques israéliennes. «Bien que nous ayons démontré notre volonté de dialogue, nous répondrons fermement à toute agression et défendrons notre souveraineté», a déclaré Pezeshkian appelant le peuple iranien «à faire confiance à ses dirigeants et à les soutenir» et promettant que la «réponse légitime et écrasante» de l'Iran «fera regretter à Israël son acte insensé». Pays arabes et musulmans, la Russie et la Chine : Dénonciation unanime Par la voix de son Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, le Qatar a appelé la communauté internationale à «mettre fin aux violations israéliennes». «Au moment où les nations du monde entier s'efforcent de trouver des solutions diplomatiques, les actions d'Israël anéantissent les chances de paix», a déclaré le PM qatari, ajoutant que «la communauté internationale doit mettre fin à ces violations dangereuses avant qu'il ne soit trop tard». De son côté, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a condamné les frappes israéliennes contre l'Iran, les qualifiant de « provocation manifeste». « Les attaques de Netanyahu et de son réseau de massacres, qui mettent à feu et à sang notre région et le monde entier, doivent être empêchées», a déclaré Erdogan dans un message publié sur X. L'Arabie saoudite a aussi «condamné fermement les attaques israéliennes contre l'Iran, pays frère, qui portent atteinte à sa souveraineté et à sa sécurité et constituent une violation flagrante du droit et des normes internationales». Le Sultanat de Oman, qui abrite les discussions indirectes entre les Etats-Unis et l'Iran, sur le dossier nucléaire, a également condamné l'attaque israélienne, affirmant qu'elle «survient à un moment très sensible, alors que les efforts internationaux s'intensifient pour reprendre les négociations nucléaires entre Téhéran et Washington». L'Égypte a condamné les attaques, soulignant qu'elles constituent une «escalade régionale flagrante et extrêmement dangereuse et une violation flagrante du droit international». En outre, les différentes factions de la résistance palestinienne, dont le Mouvements Hamas, y compris les Brigades Al-Qassam, le Jihad islamique et le FPLP, ont également dénoncé les attaques barbares israéliennes contre l'Iran. Le porte-parole d'Al Qassam, Abou Obeida, a déclaré: «notre solidarité avec la République islamique d'Iran face à la brutale agression sioniste, qui découle principalement de son soutien au peuple palestinien et de son soutien indéfectible à ses honorables résistants». Par ailleurs, la Chine a exprimé son «opposition à la violation de la souveraineté, de la sécurité et de l'intégrité territoriale de l'Iran», alors que la Russie a affirmé que les frappes israéliennes contre l'Iran et ses installations nucléaires «sont injustifiées et constituent une violation de la Charte des Nations Unies». Pas de condamnation côté européen et satisfaction américaine Après avoir joué au futur prix Nobel, le président Donald Trump est sorti hier de son camouflage. Ses déclarations ne laissent aucun doute sur l'implication de son administration dans l'organisation de ces attaques. Dans une déclaration téléphonique au correspondant en chef d'ABC News à Washington, Trump qualifie l'attaque israélienne contre l'Iran d'« excellente » et annonce que « d'autres suivront ». « Je pense que c'est excellent. Nous leur avons donné une chance, et ils ne l'ont pas saisie. Ils ont été durement touchés, très durement. Ils ont été frappés aussi durement qu'ils le seront. Et ce n'est pas fini», a-t-il déclaré. Sur X, Jean-Noël Barrot, le MAE français, ne laisse également aucun doute sur le soutien de son pays à l'attaque israélienne. En appelant «toutes les parties à la retenue et à éviter toute escalade», Barrot ne désigne pas l'agresseur israélien. Puis, en exprimant ses «plus vives préoccupations concernant le programme nucléaire iranien» et réaffirmant «le droit d'Israël à se défendre contre toute attaque», il met carrément l'entité sioniste en position de victime. De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sert la même logique que le MAE français. Elle s'inquiète des «représailles» sans nommer l'agresseur. « L'Europe exhorte toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à désamorcer immédiatement la situation et à s'abstenir de toutes représailles». |
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