Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Examens nationaux, surcharge des classes, statut particulier: Le ministre de l'Education rassure

par M. Aziza

A un peu plus d'un mois de l'examen du baccalauréat session 2025, le ministre de l'Education nationale M. Mohamed Seghir Saadaoui a tenu à rassurer les élèves affirmant, jeudi dernier, que les efforts des services de son département visent à garantir la qualité de l'enseignement au sein des établissements scolaires. Et ce, pour permettre aux élèves de passer les examens en toute confiance.

Les préparatifs vont bon train pour les examens nationaux, dont l'examen du baccalauréat qui se déroulera sur une période de cinq jours, du 15 juin au 19 juin 2025. L'équipe chargée de la préparation et de l'impression des sujets des épreuves du baccalauréat session juin 2025 a été déjà mise en confinement, depuis jeudi dernier, pour une durée de 43 jours. M. Saadaoui qui a supervisé cette opération a rappelé la lourde responsabilité qui incombe à cette équipe dans le cadre de la mission qui lui est assignée.

Le ministre a affirmé, en outre, que «tous les moyens organisationnels et logistiques nécessaires ont été mobilisés pour assurer le bon déroulement de l'opération».       En plus des 41 inspecteurs chargés de la conception des sujets des épreuves du baccalauréat, l'équipe comprend également des représentants des corps de sécurité, ainsi que des médecins qui veilleront à assurer le bien-être de cette équipe qui restera en confinement jusqu'au 19 juin prochain. En répondant aux questions des parlementaires à l'APN, jeudi dernier, le ministre de l'Education a précisé que pour accompagner les élèves, son département a veillé à ce que les établissements soient ouverts aux élèves pendant les vacances.

Et de rappeler que les cours dispensés par l'Office national de l'enseignement et de la formation à distance (ONEFD) sont fonctionnels via une plateforme spéciale ainsi que les cours diffusés sur certaines chaînes, à l'instar de la chaîne El Maarifa. Concernant le recours de certains élèves aux cours particuliers, M. Sadaoui considère que «la demande de cours supplémentaires en dehors des établissements scolaires ne pose pas de problème tant que cela reste conforme au programme éducatif». Précisant que les prérogatives de son secteur «ne couvrent pas les écoles de langues mais seulement les établissements de l'éducation nationale, publics et privés».

En matière d'organisation des examens, Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation ( Satef), a affirmé au «Le Quotidien d'Oran» que le secteur de l'éducation a des cadres à tous les niveaux qui sont rodés en matière d'organisation des épreuves nationaux, « nous n'avons pas de problème du point de vue organisationnel «, dit-il.

Pour ce qui est de l'achèvement des programmes pédagogiques, M.Amoura a affirmé que certains établissements ont avancé dans les programmes.

Mais, dit-il, «cela ne veut pas dire que tous les cours ont été dispensés normalement». Et d'expliquer «que certains enseignants soucieux d'achever les programmes dans le temps ont dû remettre à leurs élèves des polycopiés des cours en raison de la densité des programmes et le rétrécissement du temps».

Il précise que « on ne peut pas achever les programmes à 100%, d'où la nécessité d'engager une réforme rapidement pour leur révision, ainsi que les méthodes d'enseignement et la réforme des examens nationaux, notamment le baccalauréat ». Et de poursuivre, « parfois les élèves, notamment ceux des classes terminales, désertent les bancs des établissements au cours du troisième trimestre en combinant entre les cours particuliers et la révision à la maison, par peur de ne pas arriver à réviser tout le programme qui je ne cesse de le répéter est très chargé».

La lutte contre la surcharge est une préoccupation majeure

Le secteur de l'éducation a connu un réel dynamisme au cours de ces deux dernières années en matière de réalisation des nouveaux établissements dont une grande partie est en cours. Le but étant de lutter contre la surcharge des classes et aussi d'éloignements des élèves et des enseignants de leur lieu de résidence à leurs établissements.

Le ministre a affirmé devant les parlementaires qu'il a toujours insisté lors de ses visites d'inspection aux établissements scolaires à travers les différentes wilayas du pays, sur une série de mesures inscrites dans ce cadre, à l'instar des classes d'extension pour réduire la pression sur les établissements surchargés.

Affirmant que son département recense»12 millions d'élèves à travers 30.000 établissements, et plus d'un million de fonctionnaires». Pour ce qui est du statut des fonctionnaires du secteur qui fait l'objet aujourd'hui de discussion et d'ajustement (modification de certains articles), le ministre a souligné qu'il comportait de nombreux acquis visant à améliorer les conditions de la famille éducative. Mettant en avant que la qualité de l'enseignement repose sur plusieurs fondements, dont l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires, la fourniture d'équipements aux structures éducatives, l'intensification de la formation et l'amélioration des programmes.