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![]() ![]() ![]() Expulsion de 12 agents de l'ambassade de France: Alger pointe du doigt Retailleau
par A. Z. ![]() Alger a confirmé l'expulsion des 12
agents exerçant auprès de l'ambassade et des consulats de France en Algérie,
tout en explicitant les causes et les probables développements dans ce contexte
de tension maximale dans les relations bilatérales entre les deux pays. Une
décision de « souveraineté », souligne tout en haut le communiqué du ministère
des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des
Affaires africaines, rendu public le lundi 14 avril.
L'Algérie a décidé souverainement de déclarer persona non grata 12 agents exerçant auprès de l'ambassade et des consulats de France en Algérie, avec obligation de quitter le territoire national sous 48 heures, indique le communiqué, tout en précisant que les agents en question relèvent de la tutelle du ministère de l'Intérieur de ce pays. Cette décision fait suite à «l'arrestation spectaculaire et ostentatoire, sur la voie publique, par les services sous tutelle du ministère de l'Intérieur français d'un agent consulaire d'un Etat souverain accrédité en France, en date du 8 avril 2025 ». Soulignant que « ce procédé indigne par lequel le ministre de l'Intérieur voulait rabaisser l'Algérie, s'est fait sans aucune considération du statut consulaire de cet agent, en faisant fi de tous les usages et pratiques diplomatiques et en flagrante violation des conventions et traités pertinents en la matière ». La même source indique que l'Algérie «tient à rappeler que cet acte indigne est la conséquence de l'attitude négative, affligeante et constante du ministre de l'Intérieur français vis-à-vis de l'Algérie». Ajoutant dans ce sillage que « ce ministre, qui excelle dans les barbouzeries à des fins purement personnelles, est en manque flagrant de discernement politique, en procédant à une vulgaire arrestation d'un agent consulaire protégé par les immunités et privilèges rattachés à son statut et en le traitant de façon honteuse et indigne tel un voleur, porte la responsabilité entière de la tournure que prennent les relations entre l'Algérie et la France au moment où celles-ci venaient d'entamer une phase de décrispation à la faveur de l'entretien téléphonique entre les chefs d'Etat des deux pays, lequel a été suivi par la visite en Algérie du ministre français des Affaires étrangères ». L'Algérie réaffirme que «toute autre nouvelle action attentatoire du ministre de l'Intérieur français recevra, sur la base de la réciprocité, une réponse ferme et adéquate», conclut le texte. Le CREA annule sa visite en France Un autre signe vient assombrir davantage les relations bilatérales entre l'Algérie et la France, à savoir l'annulation de la visite que devait effectuer le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) en France. Le CREA a annoncé dans un communiqué, rendu public hier mardi, l'annulation de la visite qu'il devait effectuer en France, ainsi que de la rencontre prévue avec le Mouvement des entreprises de France (MEDEF). Cette décision, précise la même source, «intervient à la suite d'une mesure prise par les autorités françaises, déconseillant fortement à un dirigeant d'une entreprise française de transport maritime de se rendre en Algérie pour concrétiser un projet d'investissement». «Cette annulation provoquée et justifiée par les autorités françaises au motif de la crise entre les deux pays', contredit les déclarations officielles appelant à l'apaisement et à la normalisation des relations algéro-françaises», note le communiqué. «Il est paradoxal que les mêmes autorités françaises, qui expriment des préoccupations quant à la participation limitée des entreprises françaises aux appels d'offres internationaux en Algérie, prennent des mesures qui entravent les initiatives d'investissement privés», déplore le CREA. «Face à cette situation incohérente et aux signaux négatifs adressés aux acteurs économiques algériens», le CREA estime qu'il «n'est pas opportun de maintenir sa visite en France ni sa rencontre avec le MEDEF». L'Organisation patronale algérienne «réaffirme son engagement en faveur de partenariats internationaux fondés sur la réciprocité, la transparence et le respect mutuel et demeure mobilisée pour défendre les intérêts de l'économie algérienne et de ses acteurs». |
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