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Ghaza: Début de la deuxième phase des négociations à Doha

par Mohamed Mehdi

Mardi, 17e jour de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, Ghaza compte toujours ses martyrs. Dans son bilan statistique quotidien, le ministère de la Santé de l'enclave a indiqué, hier, que le nombre de victimes a atteint 47.540 martyrs et 111.618 blessés.

Ce bilan comprend les 22 martyrs, dont 20 corps retrouvés sous les décombres et un martyr succombant à ses blessures, ainsi que 6 blessés enregistrés durant les précédentes 24 heures.

Le bureau des médias du gouvernement de Ghaza a dénoncé hier ce qu'il a appelé « de la négligence dangereuse pratiquée par les agences internationales qui stockent du carburant et laissent les hôpitaux confrontés à la mort et au désastre ».

Le communiqué accuse clairement « certaines agences de l'ONU » de stocker à Ghaza des « milliers de litres de carburant dans leurs entrepôts, à un moment où les hôpitaux et les institutions humanitaires - en particulier dans le nord de l'enclave - souffrent d'une grave pénurie qui menace la vie des patients et des blessés ». « Ce comportement injustifié est contraire au devoir humanitaire et moral et constitue un grave manquement au rôle assigné à ces organismes à la lumière d'une catastrophe humanitaire sans précédent », ajoute le bureau des médias du gouvernement de Ghaza.

Le Hamas a annoncé mardi le début de la deuxième phase des négociations à Doha au Qatar. «Les négociations de la deuxième phase ont commencé. Nous sommes également concernés dans la phase actuelle par la question de l'aide humanitaire et la reconstruction à Ghaza.

L'occupation retarde l'application du protocole humanitaire prévu dans l'accord de cessez-le-feu. La question de l'hébergement est primordiale pour notre Peuple et ne supporte pas supporter les tergiversations de l'occupation», affirme le Hamas dans son communiqué.

Les précisions du chef de l'UNRWA

Dans un long tweet, publié lundi, Philippe Lazzarini, Commissaire général de l'UNRWA, a dénoncé ce qu'il a appelé «la désinformation et la mésinformation continues». La vérification des faits est essentielle pour un compte rendu. « En janvier 2024, j'ai reçu des informations verbales sur la participation présumée de 12 membres du personnel UNRWA au terrible massacre du 7 octobre 2023. Des allégations supplémentaires ont été formulées deux mois plus tard à propos de 7 autres membres du personnel», affirme Lazzarini qui semble s'adresser aux médias. Et d'ajouter : «si ces allégations étaient confirmées, cela constituerait une trahison indescriptible envers les valeurs de l'ONU et envers les réfugiés palestiniens. Tout crime doit faire l'objet d'une enquête et les responsables doivent rendre des comptes». Cependant, ajoute la publication «bien que les preuves n'aient PAS été corroborées ou authentifiées, j'ai décidé de résilier les contrats de ces employés dans l'intérêt de l'Agence.»

«Un membre du personnel a été réintégré, tous ayant reconnu qu'il avait été mal identifié. Les 9 autres membres du personnel restent suspendus sans que les allégations soient étayées. Mes décisions protègent les intérêts de l'Agence et des communautés que nous aidons, en particulier à Ghaza», affirme encore le patron de l'UNRWA. Avant de conclure que «l'UNRWA compte 13 000 employés» à Ghaza qui «se consacrent à servir leurs communautés». «Les étiqueter et porter des accusations sans fondement contre eux nuit à la vie des gens».