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Après une inertie de plus de deux décennies: La formule «camping de toile» refait son apparition aux Andalouses

par Rachid Boutlelis

Doucement mais sûrement, la formule ?camping de toile', longtemps ignorée par les autorités locales, a commencé ces trois dernières années à ressusciter de ses cendres et ce, au grand bonheur des familles adeptes d'un séjour d'agrément en bord de mer, sous les tentes. En fait, cette formule de vacances a été relancée par des investisseurs et ce, pour tenter de pallier au désintéressement manifeste à cette louable initiative et ce, en dépit des directives instruites par le ministère du Tourisme, qui ont été adressées aux wilayas côtières. Lors d'un récent conclave, le wali d'Oran a mis l'accent sur cette formule de vacances, en exhortant les responsables concernés à faciliter les procédures dans ce créneau, qui rapporte un supplément positif dans la relance du secteur névralgique du Tourisme, l'un des poumons économique du pays. Toujours est-il que l'expérience du camping familial a été tentée, en 2016, au Complexe ?Les Andalouses' et s'est avérée une réussite totale. Il s'agit d'un camp de toile pour familles, constitué de 50 tentes, équipées de toutes les commodités nécessaires pour offrir aux occupants, un cadre séjour agréable. Abordée à ce sujet par ?Le Quotidien d'Oran', la gérante de ce camping de toile, Mme Frih Hadja a confié, en substance : « J'envisage d'investir dans la qualité et d'améliorer, encore, les prestations dans la restauration et les cafétérias, notamment. C'est un investissement à long terme. Nous sommes, d'ores et déjà, opérationnel avec 50 tentes, avec toutes les commodités utiles, telles que l'eau chaude, la piscine, l'animation, etc., cela donne une entière satisfaction aux familles comme cela a été le cas lors des trois précédentes saisons estivales. Nous nous attelons à développer ce créneau et nous sommes en mesure de satisfaire les vacanciers ».

Il importe de signaler, dans ce même volet, la descente aux enfers des centres de colonies essaimés à travers la contrée d'Aïn El Turck, au grand dam des familles issues de bourse modestes. Ce déplorable état de fait a été durement ressenti par ces familles, qui ne disposent pas des moyens financiers pour offrir à leurs enfants un séjour en bord de mer, durant les grandes vacances. Notons dans ce contexte que dans le souci de colmater cette brèche de nature sociale les responsables des communes côtières ont été saisis, quelques mois auparavant, à travers une instruction du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, transmise par la wilaya d'Oran, pour procéder à la réhabilitation de ces centres de colonies de vacances, en vue de leur exploitation. L'instruction fait état de l'exploitation de ces centres de vacances pour accueillir des colons issus de familles ne disposant pas de revenus suffisants pour la location dans les hôtels, les complexes et autres lieux de villégiature, durant la saison estivale. Cette formule, une initiative louable pour les petites bourses, vise également à créer une rentrée d'argent pour les communes côtières, en vue de s'autofinancer, indique notre source. Il y a lieu de noter aussi, que seulement 4 centres sont opérationnels, cette année, sur la quinzaine répertoriés dans la seule commune d'Aïn El Turck, 2 autres à Bousfer et 2 à El Ançor.

Signalons que la mort lente de ces lieux de vacances a commencé à se manifester dès le début des années 90, avant de s'illustrer à travers l'inexplicable renvoi aux calendes grecques de cette formule de vacances qui suscitait le bonheur des enfants issus de couches sociales défavorisées plus particulièrement.