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Constantine - Hausse de la TVA et importation limitée: Les prix de l'électroménager s'envolent

par A. M.

  Rencontrés hier dans leurs magasins du quartier de l'Onama sur la route d'El-Khroub et au carrefour de Oued El-Had, les distributeurs des produits de l'électroménager à Constantine ont affirmé que leur commerce est plongé dans un recul sans précédent, suite à l'entrée en vigueur des nouveaux tarifs qui ont été gonflés par l'augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est passée, comme on le sait, de 17 à 19%. «Déjà, avant l'augmentation de la TVA de 2%, notre commerce ne se portait pas bien», s'est plaint d'entrée un commerçant de Oued El-Had, interrogé sur l'influence de cette hausse sur le commerce dans la filière en question. Et d'expliquer que les clients ne se bousculent plus pour acquérir des articles d'électroménagers qui ne sont plus à la portée de leur bourse.

Notre interlocuteur a soulevé un autre problème que vit aujourd'hui cette catégorie de commerçants : l'indisponibilité de produits de l'électroménager, tous types confondus, chez les fournisseurs, principalement les usines de montage de Bordj Bou-Arreridj. «Nous ne commercialisons que les produits portant la griffe des grandes marques mondiales, asiatiques ou européennes, et les produits chinois importés, tels que les appareils de chauffage, ont été exclus de notre commerce», explique un autre commerçant du quartier de l'Onama. Selon lui, les distributeurs qui se rendent ces derniers temps dans les usines de BBA reviennent souvent les mains vides, ne trouvant pas les produits qu'ils cherchent en quantité suffisante. Certains ont avancé le problème de l'augmentation de la TVA pour expliquer le phénomène de la diminution de la production. D'autres pointent du doigt la situation économique du pays qui grève le pouvoir d'achat des citoyens. «Sauf cas de force majeure, les citoyens considèrent désormais que procéder à l'achat d'un appareil électroménager coûtant quelques millions de centimes relève du sacrifice». «A l'heure actuelle, nous roulons avec les maigres stocks de produits acquis avant l'entrée en vigueur du nouveau montant de la TVA. Que nous écoulons sur la base de l'ancien tarif», a affirmé ce commerçant en signalant que les inspecteurs de la direction du commerce leur rendent souvent visite et ils veillent à l'application des tarifs réglementaires.

Interrogés sur les mesures de garantie de la qualité du produit, le soutien et l'accompagnement dont il bénéficie de la part du producteur, les commerçants ont répondu que «cette question ne relève pas de leur compétence mais de celle du producteur». «Toutefois, nous a affirmé un vendeur, si l'acheteur constate après un pépin quelconque dans le produit il est invité à se présenter à notre magasin avec le certificat de garantie, nous lui apposons le tampon du vendeur et l'orientons vers les ateliers des services après-vente mis en place localement par chaque fabricant». Il poursuivra en indiquant que chaque marque assure le service après-vente de son produit et la disponibilité des pièces de rechange. Quant à la garantie, elle s'étale généralement sur 24 mois. Et dans ce domaine, les commerçants disent n'avoir aucun problème, mais tous insistent à dire que les affaires ne marchent plus bien. L'effet anti-consommation de la TVA commence à se faire sentir.