Le conseil scientifique de la direction des affaires religieuses de la wilaya de Constantine a organisé hier une conférence sur «l'unité de croyance et de pensée de la nation algérienne, dans le cadre du renforcement de l'unité nationale et au service de notre référent religieux». La rencontre qui s'est déroulée au niveau du palais de la culture Al Khalifa a consisté en trois interventions d'enseignants universitaires, qui ont à tour de rôle invité l'assistance, composée essentiellement d'imams et de cadres de la direction en question, à défendre nos références religieuses nationales et faire barrage ainsi aux menaces qui guettent l'unité et la cohésion de la société algérienne et par là même du pays et de ses croyances. La rencontre a abordé des questions difficiles de l'heure et le déferlement d'idées extrémistes et étrangères au référent religieux de notre société, selon le chef de services «culture» à la direction des affaires religieuses, A. Khalfaoui.

Selon ce dernier, cela vient comme prélude à la tenue de «chaires» théologiques, qui seront relancées dès la semaine prochaine à travers les mosquées de la wilaya et seront encadrées par des enseignants de l'université islamique «Emir Abdelkader» et ce, en application de la stratégie du ministère de tutelle concernant la lutte contre ces idées étrangères et extrémistes, dira-t-il. Et de rappeler, dans ce cadre, que ces chaires ne sont pas une nouveauté, puisqu'elles étaient tenues régulièrement par le cheikh «Abdelhamid Benbadis». Pour faire face à ces idées destructrices et leurs effets sur l'unité et la pérennité de la nation, les trois intervenants ont appelé dans leurs interventions à dynamiser le rôle des imams dans les mosquées pour faire prévaloir notre référence religieuse, connue pour être du juste milieu, modération et tolérance. Et l'un d'eux, Kamel Orfi, de l'université islamique, de souligner que malheureusement «nous avons vécu la décennie noire, pour cause de l'absence de ce référent tant au niveau officiel que populaire».

Et ces derniers temps, c'est le phénomène de sectes étranges et obscurantistes qui par le biais de l'Internet et de Facebook nous envahissent par des «fetwas» venues de partout et nulle part et en tous cas étrangères aux us et coutumes de notre société, à l'instar de la secte «Al Ahmadia», dont une cellule a été démantelée dernièrement à El Khroub. A indiquer que le gourou de cette secte est Mirza Ghoulam Ahmed, de nationalité indienne, qui prétend être le dernier des prophètes et dont les adeptes ne vont pas à la mosquée ni ne font la «Zakat», mais remettent l'équivalent à leur Khalifa domicilié à Londres !