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Hadjret Benarous: Des chantiers à «l'arrêt» et des explications

par A. Mallem

Les citoyens du quartier «Hadjret Benarous», situé à El-Menia, à la sortie nord du pont Bouberbara, attendent depuis plus de trois mois la reprise des travaux dans les chantiers d'assainissement, de l'AEP et du branchement du gaz et de l'électricité qui ont été engagés dans la cité. «Mais, on ne voit rien venir», ont signalé, hier, des riverains.

Selon ces derniers, de nombreuses tranchées sont laissées béantes par les entreprises qui ont abandonné les chantiers depuis le mois d'août dernier en laissant la population dans le désarroi et les difficultés de déplacement dans les rues. «Des habitants éprouvent les pires difficultés pour se déplacer dans des ruelles creusées par les chantiers et arriver à emprunter la rue afin d'entrer dans leurs demeures ou sortir. Et cette situation deviendra intenable avec la tombée des pluies qui rendra ces rues boueuses impraticables ». A la fin du mois d'août, ont-ils signalé, ils se sont réunis avec les représentants des entreprises qui opéraient dans le quartier, dont une d'entre elles appartenant au secteur privé et qui se trouve être celle chargée de l'opération d'adduction du gaz et de l'électricité, «et tout le monde avait promis que les chantiers seront bouclés au mois de janvier 2015. Mais cette date approche à grands pas et ces promesses ne vont pas être tenues puisque à ce jour les chantiers n'ont pas été relancés». «Dernièrement, nous avons cotisé pour réunir une somme de 15 millions de centimes avec laquelle nous avons acheté du tout-venant que nous avons déversé dans les rues pour empêcher qu'elles ne soient rendues impraticables par la pluie», ont soutenu nos interlocuteurs. Pour la question de l'adduction de l'électricité et du gaz, le directeur de l'énergie et des mines, M. Ahmed Bouzidi, que nous avons contacté hier, a expliqué qu'il avait décidé «d'arrêter le chantier parce que ces derniers ont été empêchés par celui de l'assainissement». «C'est un chantier qui marchait à une allure d'escargot, dira-t-il, et nous sommes obligés d'attendre la finition des travaux d'assainissement avant d'entamer les nôtres. Aussi, pour ne pas continuer à payer inutilement l'entreprise en gaspillant l'argent de l'Etat, nous avons préféré stopper le chantier», a-t-il affirmé. Le chef de l'unité travaux de l'Office national de l'assainissement (ONA), organisme public qui a pris ce chantier à la demande du wali «et dans l'intérêt public parce que toutes les entreprises sollicitées ont décliné l'offre connaissant pertinemment les difficultés du terrain», a-t-il tenu à préciser, «c'est le relief du terrain, les constructions anarchiques implantées sur le tracé même, l'absence de rues parce que la commune n'a rien fait, selon ses dires, et par-dessus tout le comportement des riverains, à la limite de l'insupportable», qui sont responsables du retard. «Mais le chantier n'a pas été arrêté», a démenti ce responsable en assurant qu'il y a actuellement 5 équipes sur place qui supportent des conditions de travail très difficiles.