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Subite envolée des prix de la volaille à Aïn El-Turck : Le poulet atteint allègrement la barre des 450 dinars

par Rachid Boutlélis

Une inexpliquée et subite hausse des prix vient d'être relevée, ces derniers jours, sur la viande de volaille dans les boucheries et même chez revendeurs de poulets provenant de l'abattage clandestin, installés dans la daïra d'Aïn El-Turck. L'envolée a commencé à se manifester graduellement et spontanément dans les marchés de cette région côtière pour atteindre finalement les plus hautes cimes, au point de donner le tournis aux familles des smicards, plus particulièrement. En effet, le poulet est désormais proposé à partir de 450 dinars le kilo l'unité et à 480 dinars au détail. Cette inédite envolée des prix de la viande de volaille a suscité la consternation et le désappointement des ménagères notamment celles qui sont issues de familles à faible revenu. «A cette cadence, le prix de la volaille va bientôt s'aligner avec celui de la viande bovine et ovine. Cela ne nous étonnera qu'à moitié», a fait remarquer, avec une pointe de dépit, un riverain de la localité côtière de Bouisseville avant de renchérir «nous sommes pris en otage par les spéculateurs et nous ne sommes vraisemblablement pas près encore d'être libérés, malheureusement». Des déclarations encore plus pertinentes et lourdes de sens ont été formulées par un nombre indéterminé d'interlocuteurs, dépités par cette hausse de la mercuriale, qui a été abordée à ce sujet. Notons encore que l'envolée du prix du poulet s'est manifestée presque parallèlement avec la hausse de celui des légumes secs, qui demeurent très prisés en saison hivernale. En effet, les haricots blancs et les pois chiches sont proposés à partir de 220 dinars le kilo et les lentilles à 200 dinars pour le même poids dans le marché du chef-lieu de ladite daïra. «Il faut être riche dorénavant pour prétendre à un plat chaud d'haricots ou de lentilles en cette période de froid», a déclaré un père de famille. Il importe de noter que la hausse des prix de la volaille est encore plus durement ressentie dans certains marchés de la cité éponyme de Sidi El-Houari. C'est le cas dans certaines boucheries installées sur la rue des Aurès (ex-La Bastille) et du marché Michelet notamment, en plein cœur de la ville d'Oran, où la viande de volaille est cédée à partir de 460 dinars l'unité. Toujours est-il que, selon ce constat, la régulation des marchés ne semble a priori pas avoir été inscrite parmi les priorités à prendre en charge sur la feuille de route des responsables concernés.