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Recrudescence de la violence : On a frôlé le pire à Béjaia et à Oran

par M. A.

« Les leçons de la mort d'Ebossé n'ont pas été retenues » dixit l'entraîneur adjoint de l'USMA, Bilal Dziri qui aura de nouveau assisté impuissant à la recrudescence de la violence ce samedi avec comme théâtre, le stade de l'Unité Maghrébine de Béjaïa et ses alentours. Malgré toutes les recommandations du ministre des sports, Mohamed Tahmi et les initiatives prises par les associations caritatives et dernièrement les campagnes initiées par la sûreté nationale et le ministre de la communication pour sensibiliser la population quant à ce fléau qui gangrène la vie des Algériens, la violence a de beaux jours devant elle si des décisions fermes ne sont prises par les autorités . Pour reprendre les dires d'un spécialiste , seule une intervention de l'Etat pourrait débloquer la situation allant jusqu'à l'emprisonnement des fauteurs de trouble en prenant exemple sur l'Angleterre qui a vécu une période noir avec l'avènement des houligans qui ont semé la terreur durant de longues années avant d'être mis sous l'éteignoir. Non loin de l'Algérie, l'Espagne a pris dernièrement des décisions radicales après la mort d'un supporter du Deportivo La Corogne à Madrid, déclenchant même une vaste campagne de sensibilisation ou toutes les parties concernées se sont impliquées. En fait, la mort d'Ebossé n'aura malheureusement servi à rien. On a sanctionné lourdement et injustement la JSK et fin. Où en est le projet d'installation des caméras de surveillance dans tous les stades? Le huis clos donné comme solution pour endiguer la violence s'est avéré comme un leurre et la LFP persiste dans son application au moment où des voix se sont élevées pour dénoncer l'inefficacité de ce procédé. A Béjaia, on a frôlé la catastrophe et c'est grâce à l'intervention des forces de l'ordre que le pire a été évité où on a déploré vingt blessés lors des affrontements entre supporters des deux camps qui ont envahi la pelouse . Ces échauffourées se sont poursuivies aux alentours du stade entre les pseudo supporters du MOB, mécontents de la défaite de leur équipe face à l'USMA et le service d'ordre. A Oran, le quartier de Sid El Bachirt, fief de l'ASMO, on a vécu une soirée mouvementée avant que le service d'ordre n'intervienne pour ramener le calme. En effet, des énergumènes se sentant frustrés de ne pas avoir assisté au 75 e derby du nom entre les deux clubs d'Oran, le MCO et l'ASMO, huis clos oblige, ont investi le Boulevard Zabana en s'attaquant aux automobilistes et magasins obligeant les propriétaires à baisser rideaux dans la confusion la plus totale.

La peur s'est emparée des passants et des riverains qui n'arrivaient pas à expliquer les mobiles de cette « descente ». La situation a failli même dégénérer lorsque des jeunes dudit quartier se sont mobilisés pour faire front à ces fauteurs de troubles. Heureusement plus de peur que de mal où aucune victime n'est à déplorer. De source sécuritaire, on a appris que cinq mineurs ont été interpellés. En somme, les autorités concernées sont mises devant le fait accompli et doivent agir au plus vite pour éviter d'autres dérapages.