Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Equipe nationale : Le départ de Halilhodzic annoncé par? Sellal

par Kamel Mohamed



Le départ ou le maintien du sélectionneur national Vahid Halilhodzic sont devenus une véritable affaire d'Etat en Algérie. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est joint aux citoyens et supporters algériens pour demander à Halilhodzic de rester au moment où le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a tout fait pour ne pas reconduire Halilhodzic.

C'est finalement le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a tranché en annonçant que Halilhodzic n'est pas près de rester. «J'ai discuté avec Halilhodzic et il n'est pas près de rester à la tête des Verts. Il semble vouloir changer d'air», a indiqué le Premier ministre lors d'un point de presse au terme de sa visite de travail à Batna, jeudi dernier.          

A moins que Halilhodzic change d'avis, suite à la demande du président Bouteflika de le maintenir à son poste, ne serait-ce que pour la phase finale de la CAN-2015. Sellal entretient des rapports rapprochés avec Halilhodzic depuis que l'Algérie a arraché son billet qualificatif au Mondial-2014. En ce sens, le technicien bosniaque s'est confié au Premier ministre en lui expliquant qu'il était impossible de continuer de travailler en Algérie.

Une manière d'exercer une pression sur le président de la FAF de la part de Halilhodzic qui a toujours utilisé ses relations avec Sellal et sa popularité auprès des supporters algériens pour s'imposer.

A la FAF, on a confié que Halilhodzic souhaitait rester, mais il appréhende ses relations avec le président de la FAF et une partie de la presse nationale. En ce sens, Sellal a dû discuter à bâtons rompus avec le technicien bosniaque qui lui a expliqué sa situation à la FAF et tous les aléas auxquels il a fait face durant toute la période passée à la tête des Verts, sachant que les rapports entre Halilhodzic et Raouraoua s'étaient détériorés depuis le début de cette année.

Le départ de Halilhodzic était prévisible voire planifié dans la mesure où le président de la FAF avait déjà pris un engagement avec l'entraîneur français, Christian Gourcuff. Il faut relever que Halilhodzic devait être limogé au début de cette année, mais les plus hautes instances du pays ont remis le président de la FAF à l'ordre pour lui signifier que l'équipe nationale avait besoin de stabilité en prévision du Mondial brésilien. Aujourd'hui, sur le plan réglementaire, Halilhodzic n'est plus sélectionneur de l'équipe d'Algérie puisque son contrat a expiré à l'issue du match Algérie-Allemagne, c'est-à-dire au dernier match de la Coupe du monde. En ce sens, il se retrouve libre de tout engagement.

Halilhodzic a déjà quitté Alger jeudi à destination de Paris, de même que le président de la FAF qui est retourné au Brésil pour assister à la fin du tournoi de la Coupe du monde en sa qualité de membre du Comité exécutif de la FIFA.

Cette séparation confirme que Halilhodzic est définitivement parti et sa reconduction relève de l'impossible compte tenu de sa mésentente avec Raouraoua.

Le président de la FAF a déjà pris ses dispositions et a engagé le Français Gourcuff afin de préparer les matches de qualification à la CAN-2015, dont la phase finale est prévue au Maroc le mois de janvier prochain. Ces matches débuteront le mois de septembre et l'Algérie n'a pas le droit de rater la CAN-2015 qui est, selon Raouraoua, l'objectif de l'équipe nationale.