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Lorsque l'éclairage public fait défaut

par A. Zerzouri

Si l'électricité dans les foyers n'a enregistré aucune coupure ou panne technique, depuis le début du ramadhan, l'éclairage public n'est pas, quant à lui, situé à la même enseigne. A la nouvelle ville Ali Mendjeli et Bounouara la défaillance de l'éclairage public a été dénoncée par les habitants de ces deux localités qui n'arrivent pas à comprendre comment peut-on rester aussi indifférent et négligent face à cette situation qui cause beaucoup d'ennuis aux familles, lesquelles ne manqueraient pas d'investir (après le f'tour), de plus en plus massivement, les rues durant la deuxième quinzaine du ramadhan, pour les traditionnels achats de l'Aïd ? A la nouvelle ville Ali Mendjeli, l'éclairage public se montre très capricieux, car les poteaux qui illuminent les rues, pour une nuit, seront en panne pour les deux ou trois autres suivantes.

Donc, c'est dans l'obscurité que l'on se baladera dans les rues très animées de cette grande agglomération qui attire beaucoup de visiteurs nocturnes à cause de ses centres commerciaux notamment.

« C'est vrai qu'il y a la présence dissuasive des policiers, déployés justement sur les grands axes routiers et dans les environs des rues commerçantes, mais cela n'atténue pas nos inquiétudes en matière de sécurisation des lieux », nous dira un père de famille qui accompagnait sa femme et ses deux enfants près d'un centre commercial. Ce dernier ajoutera que « l'obscurité et la pénombre augmentent inéluctablement la tentation des agressions, parce que dans le noir les agresseurs sont, d'une part assurés de ne pas être reconnus par leurs victimes, et de l'autre, ils peuvent frapper et s'évanouir dans la nuit comme des fantômes ». L'obscurité rime avec insécurité, elle favorise immanquablement la propagation de la délinquance et autres maux sociaux.

Quant au cas de Bounouara, le problème ne relève pas d'une défaillance technique de l'éclairage public, car il faut, seulement, remplacer les ampoules grillées sur les poteaux de la rue principale pour illuminer cet axe important pour les automobilistes qui traversent la localité et les habitants qui y convergent après le «f'tour».

De façon globale, l'éclairage public est une tare de la wilaya toute entière. Partout sur les routes ou dans les quartiers résidentiels, on sent le besoin d'une reprise en main, de façon énergique, de ce dossier. Les sociétés qui ont procédé à l'installation technique primaire des réseaux d'alimentation en énergie électrique ne sont pas exempts de tout soupçon et « il faudrait traiter ce problème comme le recommandent les spécialistes, d'une façon efficace et radicale, en allant vers une sérieuse révision des réseaux électriques ».