Des riverains de la localité de Bousfer-plage, demeurant dans les
alentours immédiats de la mosquée Omar Ibn Khatab, dénoncent, une fois de plus
encore, le délaissement du viaduc qui s'est effondré partiellement plus de deux
mois auparavant. Ce petit appontement, dont la construction date de l'époque
coloniale, qui enjambe un ru desséché à proximité de la plage communément
appelée «Pénika», situé en contrebas de ladite mosquée, a créé un début de
panique parmi les habitants en s'effondrant en partie. Nos interlocuteurs
affirment que ces derniers jours, de petits éboulements se sont produits sur
les extrémités de ce viaduc et ont suscité une fois de plus l'inquiétude des
occupants des habitations mitoyennes. Ils insistent en particulier sur
l'imminent danger auquel sont exposés les usagers, piétons et automobilistes,
qui empruntent régulièrement cet appontement, notamment la nuit, ainsi que les
fidèles fréquentant la mosquée en question. «Deux vulgaires barils, repeints en
rouge, en guise de balise, ont été déposés de part et d'autre des entrées de ce
petit pont au lendemain de son affaissement pour tenter d'isoler le cratère et
avertir les usagers. Depuis, plus rien. Nous sommes en droit de nous interroger
légitimement, deux mois après l'effondrement, sur les raisons qui retardent le lancement
des travaux de restauration et de consolidation, et ce avec toutes les
fâcheuses éventualités, alors qu'il s'agit en fait d'une urgence extrême»,
s'est insurgé un riverain demeurant non loin de la mosquée, avant de renchérir:
«A l'instar des autres habitants, j'ai déconseillé à mes enfants de s'aventurer
près de cet appontement». Il importe de rappeler qu'un apport d'un montant de
250 millions de centimes a été dégagé par la wilaya pour financer les travaux
de restauration de ce viaduc et ce, quelques jours seulement après son
effondrement.