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Sellal: «Ils ont le droit de revendiquer leurs droits»

par G.O.

Le 1er ministre a reconnu hier la légitimité des revendications des populations de Ouargla, notamment les jeunes qui ont organisé récemment dans cette ville une grande manifestation de protestation contre le chômage et d'autres problèmes économiques et sociaux qui minent leur quotidien. «Ils ont le droit de revendiquer leurs droits et l'Etat est là pour les écouter, prendre en charge leurs revendications et leur donner les moyens de les concrétiser», a-t-il déclaré au moment de l'inauguration du pôle universitaire de Béchar. Il a salué le sens de responsabilité « exprimé par ces jeunes» qui, a-t-il dit, « ont déclaré préserver l'unité du pays». Sellal a fait savoir qu'il y a une semaine il a procédé à la signature de trois décrets pour la construction de trois universités, une à Ouargla, une seconde à Laghouat et la troisième à Béchar. « Le président de la République a tenu la promesse qu'il a faite il y a deux ans d'ouvrir des universités dans les régions du Sud, il a ainsi validé le projet et j'ai signé ces trois décrets», a-t-il indiqué. Il a annoncé aussi la construction d'une cimenterie à In Salah aux mêmes capacités que celle prévue à Béchar. Cette dernière créera selon ses estimations 500 emplois directs. Les travaux de la cimenterie de Béchar seront achevés, selon Rahmani, dans deux ans et demi.

 Sellal a eu aussi à corriger ce que certaines personnes ont avancé à propos des propos qu'il avait tenus lors de son déplacement à Tiguentourine. «Je n'ai jamais dit un mot déplacé, ce n'est pas notre culture», s'est-il défendu. Le 1er ministre a affirmé que «nos frontières sont protégées et personne ne peut nous intimider ou nous faire peur».

 Les représentants de la société civile lui ont demandé d'être comptés par les cadres promus aux fonctions supérieures de l'Etat (walis, chefs de daïra, ambassadeurs, consuls?). Ils revendiquent par ailleurs la construction d'infrastructures culturelles et sportives. Les condamnés à mort de la région au temps de la colonisation lui ont aussi adressé des requêtes (logement, emploi à leurs enfants) «et un peu de considération par les autorités». Les problèmes d'électricité récurrents dans ces régions ont été grandement posés au 1er ministre.