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Vers le mode du «souterrain» pour éviter les aléas des postes-bâtiments: Plus de 440 nouveaux postes transformateurs opérationnels avant fin mai

par Houari Saaïdia

Quelque 445 nouveaux postes transformateurs seront mis en service, avant fin mai, à travers le territoire de la wilaya d'Oran. Le centre de distribution d'Oran de Sonelgaz est concerné par 321 postes sur le total de 445, ce qui représente le plus important apport d'énergie électrique à l'échelle nationale. Quant au centre de distribution d'Es-Sénia, il a à sa charge un «quota» de 124 postes transformateurs à réaliser. Débriefés par le wali à ce sujet, il y a quelques jours, les responsables des deux centres en question ont dressé un bilan provisoire sur la concrétisation du programme. Sur les 124 postes transformateurs, le centre d'Es-Sénia a enregistré, début mars, la mise en service de 30, alors que 30 autres seront opérationnels d'ici le mois d'avril. Fin mai verra la mise en fonction de la totalité des postes, selon l'engagement du représentant du centre de distribution d'Es-Sénia. Pour le centre d'Oran, 80 nouveaux postes ont été déjà mis en service, alors que la totalité (321) le sera avant l'échéance fin mai.

 Le représentant de ce dernier centre a toutefois mis l'accent sur les difficultés rencontrées en matière de foncier pour l'implantation de ces équipements d'électricité. C'est le cas, notamment, de 16 unités qui font l'objet de contentieux du fait des oppositions émises sur l'emprise du sol par des institutions comme la direction de l'Education, la direction des Affaires religieuses, la station régionale de l'ENTV. A la lumière de ces rapports, le wali a instruit les instances concernées pour lever ces contraintes et délivrer des autorisations d'implantation des postes transformateurs dans les plus brefs délais. La réalisation de ces postes transformateurs s'inscrit dans le cadre d'un plan national d'urgence lancé par Sonelgaz, visant à renforcer son réseau de distribution d'électricité, avant l'été prochain, portant sur un total de 7.000 nouveaux postes transformateurs, avec comme objectif immédiat : réduire les coupures d'électricité durant la saison estivale 2013.

 80% des postes prévus par ce programme seront mis en service avant la fin mai 2013, alors que le reste devrait s'achever au mois de juin prochain. Ces postes seront accompagnés de nouveaux ouvrages de transport d'électricité, nécessaires pour une bonne qualité de distribution. Pour cela, le même plan d'urgence prévoit la réalisation de 170 ouvrages, 80 lignes de haute tension (HT) ainsi que 90 postes HT, pour renforcer le réseau de transport. Ces nouvelles infrastructures sont destinées essentiellement à renforcer le réseau national dont les capacités de production seront augmentées de 2.400 mégawatts (MW) sur le réseau interconnecté du nord du pays et 200 MW au Sud. Cette puissance additionnelle sera assurée par des investissements nouveaux, notamment avec l'entrée en production de la centrale de Koudiet D'raouch (1.200 MW), par le retour des anciens groupes en entretien à M'sila et Jijel, mais aussi par l'acquisition «en urgence» de 600 MW en turbines à gaz mobiles. Doté de 3.000 milliards de DA (plus de 40 milliards de dollars) à l'horizon 2022, ce programme inclut également la fabrication d'une partie des équipements énergétiques en Algérie, et s'accompagne aussi de la réalisation d'un complexe industriel pour la fabrication de turbines à gaz et à vapeur. L'implantation des postes s'effectue différemment en fonction de l'environnement. Les postes électriques sont des éléments clé du réseau qui reçoivent l'énergie électrique, la transforment en passant d'une tension à une autre, et la répartissent. Lorsque la construction en bâtiment n'est pas possible, le poste en édifice peut être totalement en souterrain. L'impact visuel est réduit au maximum, mais le surcoût de sa construction est de 20 à 30%. Cependant, la technique du souterrain est inexistante dans les manuels de l'ex-EGA, raison pour laquelle le chef de l'exécutif local, M. Abdelmalek Boudiaf, a exhorté les responsables locaux de la Société nationale d'électricité et de gaz à s'initier à ce mode d'emploi, les invitant à faire des stages de formation en Belgique pour en acquérir le savoir-faire.