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85% des eaux usées seront traitées d'ici fin 2013: Trois nouvelles stations d'épuration à Oued Tlélat, Boutlélis et Mers El-Kébir

par K. Assia

Quelque 85% des eaux usées seront traitées d'ici la fin 2013. Selon les services de l'hydraulique, les autorités locales prévoient dans ce cadre la réalisation de trois stations d'épuration implantées respectivement à Oued Tlélat, Boutlélis et Mers El-Kébir. En effet, le plan quinquennal 2010-2014 prévoit une utilisation accrue des eaux traitées pour répondre aux besoins de la wilaya. Ces eaux seront épurées conformément aux normes requises et techniques recommandées liées à l'utilisation des eaux traitées à des fins d'irrigation de cultures. Ces ouvrages dont les études seront lancées dans les prochains jours vont renforcer les stations d'El-Kerma et de Cap Falcon. Les autorités locales prévoient pour cette année l'irrigation de 600 hectares de cultures maraîchères et d'arbres fruitiers situés entre Oued Tlélat et Tafraoui par les eaux traitées par la station d'épuration d'El-Kerma. Ce projet retenu pour cette année va permettre une meilleure utilisation des eaux usées du groupement d'Oran traitées par cette station.

 La mise en application de ce dispositif devra augmenter le rendement agricole de sorte qu'il atteindra les 60 quintaux par hectare de quoi encourager de nombreux jeunes investisseurs à augmenter leur production nationale. Cet objectif ne peut en effet se traduire que par la réalisation de plus en plus de stations d'épuration. La station d'El-Kerma a permis de stopper les déversements des eaux usées en mer et de les utiliser à des fins agricoles. En tentant de généraliser ce procédé dans l'irrigation des terres agricoles, les autorités locales vont atteindre une superficie globale de 5.600 hectares de cultures diverses. Par ailleurs, la boue extraite de la station de traitement des eaux usées d'El-Kerma (Oran) sera soumise à des analyses en vue de son utilisation comme engrais dans le domaine agricole. Cette démarche intervient sur demande de l'Institut national des sols, irrigation et drainage (INSID) pour accélérer l'expérience d'utilisation de la boue (résidus d'eaux traitées) comme engrais naturels, car riche en matières organiques et peut donc se substituer aux produits chimiques. Des premières analyses ont été effectuées par la Société des eaux et d'assainissement d'Oran (SEOR) en octobre dernier sur un échantillon de la boue. Ces analyses ont démontré que cette boue contient des effets de mercure, d'où la décision de faire une analyse complémentaire des métaux lourds contenus dans cette boue. Parallèlement, la DSA a demandé aux services compétents de dresser une liste d'infrastructures industrielles dont les eaux usées sont rejetées à la station d'El-Kerma pour leur traitement en vue de connaître la source de ce minerai et permettre à la Direction de l'environnement de prendre les mesures nécessaires et éventuellement concrétiser cette expérience sur le terrain. Plusieurs réunions ont été tenues avec les services concernés et les agriculteurs désirant adhérer à cette première expérience du genre au niveau de la wilaya avant d'effectuer ces analyses. Cette expérience concerne les grandes cultures comme la céréaliculture, la culture fourragère et l'arboriculture.