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Coupe de la CAF: La JSK, des regrets et des satisfactions

par M. Zeggai

Après sa deuxième défaite, cette fois face aux Nigérians du Sunshine Stars, la JSK a réellement hypothéqué ses chances de qualification.

Alors, quels sont les enseignements que l'on peut tirer de cette rencontre disputée au stade du 5-Juillet où l'on attendait un sursaut d'orgueil auquel nous avait habitué les Kabyles ? En football, à force de jouer avec le feu on finit par se brûler les doigts.

 Les Canaris l'ont appris à leurs dépens. A force de rater des occasions nettes de scorer, les poulains de Saîb ont été envahis par le doute et se sont exposés à la réaction de l'équipe adverse. Sur le terrain, ils auraient pu aspirer à un meilleur résultat si certaines erreurs n'avaient pas été commises dans des moments cruciaux de la partie. A titre d'exemple, Younès, dans un jour sans, a raté deux balles de match alors que Boulemndais a fait preuve d'individualisme à un moment propice pour ?'tuer'' le match. En défense, notamment dans l'axe, les arrières de la JSK ont laissé trop d'espaces et de liberté aux attaquants adverses par manque flagrant de couverture. La lacune la plus nette n'est autre que le manque de compétition qui a influé négativement sur le rendement des joueurs qui ont commis des fautes impardonnables à ce stade de la compétition. Ajoutez à cela la présence des joueurs qui ne sont pas habitués aux dures exigences de la coupe d'Afrique. Même sur le plan mental, et vu l'âge de ses joueurs, la JSK a souffert face à un adversaire plus expérimenté. Ce qui signifie clairement qu'un travail psychologique s'impose pour chasser le doute. Le nouvel entraîneur, Moussa Saib, en raison du chamboulement de l'effectif, a besoin de temps pour trouver la bonne formule. Il a un peu plus d'un mois pour y penser. Aujourd'hui, Saib se doit de gérer une situation rendue difficile par le remaniement de l'équipe, l'absence d'automatismes et surtout par le manque de repos de certains éléments clés. C'est là où s'est situé l'avantage du coach Nigérian Gbenga Ogunbote qui dispose d'un groupe au point physiquement et complémentaire. Ce n'est pas le cas de la JSK où le défenseur Assami a montré ses limites avec sa lenteur dans l'intervention et la transmission rapide de la balle vers la zone adverse ou ses prises de risque dans le jeu offensif de son équipe. Néanmoins, la satisfaction réside dans la prestation de Hanifi qui a eu le mérite de marquer son premier sous les couleurs de la JSK. Quant à Boulemdais, il s'agit d'un attaquant promu à un bel avenir au vu de ses qualités techniques au même titre que Ziad, auteur d'un match honorable. Pour sa part, Hezil a montré de belles dispositions techniques au poste de défenseur latéral gauche, alors que Camara, en milieu défensif, constitue un atout considérable par son abattage et sa présence physique. Avec le retour de Metref et Hemani, nul doute que la JSK sera bien pourvue pour jouer les premiers rôles. Enfin, ceux qui prédisent déjà la fin de règne de la JSK doivent au moins prendre en considération les règles du football qui exigent aux meilleures équipes du monde de passer par des périodes de transition. En football, il faut accepter certains principes si l'on veut grandir. A la JSK, personne n'a contribué pour mettre les Canaris dans les meilleures conditions possibles pour une meilleure représentativité de la JSK dans cette compétition.