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Sassel: Beaucoup reste à faire

par Saïd B.

Les saisons estivales passent et se ressemblent au niveau de la station balnéaire de Sassel relevant de la wilaya de Aïn Témouchent où la situation dans laquelle évoluent les citoyens venus dans cette plage à la recherche d'un moment de repos frise carrément le cauchemar. Certains estivants après un court séjour ont plié bagage pour aller vers d'autres lieux plus cléments. Et là, nombreux sont les citoyens qui nous ont apostrophés pour dénoncer avec la plus grande fermeté la saleté repoussante de « ce bout de terre ». Des eaux usées qui ruissellent aux abords des trottoirs, des détritus et des immondices qui jonchent le sable, des morceaux de verre et des ordures qui altèrent littéralement le bord de la mer, c'est tout un cortège de préoccupations.

Néanmoins et de l'avis de tous les estivants, cette dégradation du cadre de vie a culminé avec « l'autorisation » donnée aux véhicules pour envahir la seule placette de cette station balnéaire créant un désordre et un désagrément fort apparent. « Où sont les responsables ? Comment permet-on aux véhicules de circuler et de garer dans cette placette qui était il y a quelques années une zone piétonnière ? Aujourd'hui cette placette qui était un lieu de retrouvaille pour les familles a été transformée en un lieu où des individus s'adonnent à des beuveries et des agressions sans que personne ne bouge le petit doigt », devra nous indiquer un père de famille qui a juré de ne plus remettre les pieds dans cette plage.

C'est le même ton qui nous a été donné par un autre estivant qui a dirigé lui un doigt accusateur vers les responsables de la wilaya de Aïn Témouchent devant le degré de dégradation avancé du cadre de vie des estivants au niveau de cette plage. « La médiocrité dans le secteur du tourisme a encore de beaux jours devant elle. Si l'Etat est incapable d'assurer un cadre de vie minimum pour des estivants, comment peut-il le faire à grande échelle », affirme un ancien pensionnaire de cette plage qui nous a précisé que cette station balnéaire a été règlementée à la baignade en 1932.

Concernant l'animation culturelle, il faudra repasser pour une autre fois. Aucune activité, encore moins une soirée artistique. C'est une ambiance d'enterrement qui singularise le quotidien de cette plage où les jeunes estivants n'ont pour d'autres choix que de contempler le clair de lune et le ciel étoilé de ce mois de juillet. Pour le reste, c'est le désert de Gobi. Un effort des autorités de la wilaya pour redresser la situation ne sera pas de trop notamment sur le plan sécuritaire où les agressions et les vols nocturnes sont monnaie courante dans cette plage au décor envoûtant. Car le tourisme c'est aussi la sécurité, l'hygiène publique, l'animation culturelle et pas les cérémonies d'ouverture de la saison estivale à coup de troupes folkloriques pour ensuite livrer le pauvre citoyen venu se payer des moments de repos et de détente à diverses sortes de problèmes.