Comme c'est souvent le cas pour beaucoup de souscripteurs aux programmes
de logements sociaux participatifs, le calvaire des bénéficiaires des 50
logements LSP de Hassi Bounif
est en train de tourner carrément au cauchemar. En plus d'avoir attendu des
travaux qui n'en finissent pas, d'avoir investi toutes leurs économies pour un
logement qui tarde à venir, d'avoir, durant de longues années, dû recourir à la
location, ils doivent également faire face à la justice. Ils seront entendus
pour la deuxième fois, ce lundi 1er août, par le tribunal de Gdyel, après une première audience dans le cadre d'une
procédure en référé tenue le 25 juillet dernier, suite à une plainte déposée
par le promoteur du projet. Motif de la plainte : on leur reproche d'avoir
«occupé leurs logements avant que les travaux de VRD ne soient livrés». Des
travaux «qu'aucun organisme n'a voulu en assumer la responsabilité», affirment
les souscripteurs de ce programme de logements, lancé dans le cadre du dernier
plan quinquennal, en 2006, plus exactement. Pour justifier leur acte «de
désespoir», ils soutiennent que durant toutes ces années d'attente, ils ont
frappé à toutes les portes et touché l'ensemble des organismes et institutions
publics chargés de veiller à la bonne marche dudit projet. Ils ne manquent pas
de souligner, dans ce même ordre d'idées, avoir privilégié, une démarche
pacifique qui n'a été, à aucun moment et en aucune circonstance, outrepassée.