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Education: Journée de «la colère» mercredi

par Moufida R.

Les bureaux du Cnapest activant dans plusieurs wilayas ont tenu leurs conseils régionaux ce week-end, à l'exemple de Béjaïa, Boumerdès, Sétif, M'sila, Mostaganem, Tizi Ouzou, Tlemcen, Annaba, Alger-ouest, Constantine, Bouira et Batna, et ont décidé d'observer une journée de protestation, mercredi 14 avril, et d'organiser simultanément des sit-in devant les directions de l'Education des wilayas sus-citées.

C'est ce que nous avons appris auprès du coordinateur national du Cnapest, Nouar Larbi, récemment reconduit à la tête du syndicat, qui nous a affirmé que «cette initiative provenait de la base» en ajoutant qu'«on a décidé d'appeler cette journée, journée de colère». En poursuivant que «le ministre est en train de tergiverser car jusqu'à présent nous n'avons eu aucune information sur les dossiers essentiels qui ont conduit à notre grève, à savoir les dossiers du régime indemnitaire, celui des œuvres sociales et enfin la médecine du travail». Il a indiqué que «le ministre, non seulement n'a pas tenu ses engagements mais qu'en plus, il est en train de piétiner la réglementation. S'agissant des ponctions sur salaires des journées de grève, il vient d'envoyer une instruction à tous les directeurs d'Education pour opérer une ponction de neuf jours.

 Alors nous considérons cela comme une hogra, rien de plus». Concernant la journée de protestation, le responsable syndical dira que «cette journée n'est qu'un prélude à d'autres actions car la base ne compte pas s'arrêter là». Pour ce qui est des cours de rattrapage, Nouar Larbi a affirmé que son syndicat et celui de l'Unpef ont «refusé d'effectuer des rattrapages mais que le ministre qui dit se soucier des élèves occulte une chose très importante concernant les cours de 1re et 2e année secondaire qui vont ressentir le retard l'année prochaine puisqu'ils n'auront pas bouclé tout le programme, il n'y a que les élèves de la terminale qui seront sauvés car ils n'auront pas de sujets sur les cours qu'ils ont ratés». Revenant sur les ponctions sur salaires, notre interlocuteur précise que «les salaires avec cette instruction ministérielle vont être réduits de plus de 40%, le ministre est en train de bafouer les lois du travail et notamment l'instruction interministérielle du 12 mars 1991 sur les ponctions sur salaires lors des journées de grève en cas de non-négociations ou de l'échec de celles-ci».

 Le responsable syndical ajoute que «le texte stipule clairement que les ponctions sur salaires ne peuvent se faire que sur plusieurs mois et cela ne saurait dépasser trois jours par mois. Or au mois de mars, on nous enlevé cinq jours et voilà qu'on nous annonce que 9 jours seront défalqués du salaire du mois d'avril. Avec ces ponctions, on se retrouve avec des salaires terriblement amoindris».

 Il nous a informés que «l'option d'un retour à la protestation plus élargie reste ouverte». Le Cnapest revendique le «respect des libertés syndicales, la prise en charge immédiate des situations financières et administratives et la satisfaction des revendications relatives à la revalorisation effective du régime indemnitaire, le dossier des œuvres sociales ainsi que celui de la médecine du travail».