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Problèmes de transport dans la périphérie

par L. T.

Les usagers du 3e boulevard périphérique, en plus des désagréments dus aux multiples travaux en cours, notamment ceux entamés au niveau du rond-point d'El-Bahia, éprouvent toutes les difficultés du monde pour trouver un moyen de transport. Cet axe reliant Canastel au quartier des Amandiers est pourtant très fréquenté par les citoyens qui exercent tout au long de cette ligne. Les points les plus importants constituent des points de relais, notamment le rond-point d'El-Bahia pour tous ceux qui habitent Sidi Chahmi, Chteïbo, Emir Abdelkader et toute la partie Est comme Hassi Bounif, Hassi Ameur, haï Essabah. Les usagers prennent le relais au niveau du rond-point de la clinique Nekkache. A voir les attroupements de bon matin à ces deux niveaux seulement pour guetter n'importe quel moyen de transport, l'on ne peut que deviner sa rareté. Les clandestins qui assurent la course jusqu'au rond-point de l'ENSEP à 20 dinars la place ne chôment pas. Bien au contraire, ils sont carrément pris d'assaut, même s'ils doivent jouer constamment à cache-cache avec les gendarmes motorisés souvent stationnés à cet endroit.

 Boubekeur, exerçant au niveau du rond-point de la cité Emir Abdelkader et habitant El-Barki, affirme ne plus pouvoir supporter l'angoisse du matin avec son lot d'anxiété et de retard. «Prendre un taxi individuel chaque jour pour rallier mon lieu de travail me revient extrêmement cher, car la course n'est pas à moins de 100 dinars», dit-il. Et les exemples sont nombreux pour illustrer cet état de fait rendu encore plus ardu à la suite de la suppression de la ligne H, avec laquelle, même avec trois bus en rotation, les usagers pouvaient tant bien que mal arriver quand même à destination. La débrouille est également de mise avec ceux qui habitent Boufatis, Benfréha, entre autres, qui sont obligés de descendre au niveau de la clinique Nekkache, prendre un minibus venant d'Arzew pour descendre au rond-point d'El-Bahia et attendre un clandestin. Pour tous les autres, ceux qui habitent la frange Est comme Akid Lotfi et Belgaïd par exemple, il ne reste plus que le taxi individuel et des courses à 150 dinars pour aller jusqu'au rond-point de l'ENSEP : c'est très coûteux, surtout pour la gent féminine qui évite les bousculades des bus et les promiscuités gênantes.

 Toute une problématique pour ces habitants et la nécessité du remodelage du plan de circulation qui doit prendre en considération que le tissu urbain du grand Oran se prolonge surtout vers l'Est. En attendant le tramway qui réglera une partie du problème, beaucoup reste à parfaire en matière de transport.