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Annaba: La viande moins chère

par A. Ouelaa

Culminant à trois cents dinars et plus il y a à peine trois mois, les viandes blanches, en l'occurrence le poulet, n'ont eu de cesse de voir leurs prix décliner pour se stabiliser autour des deux cents dinars dans les boucheries des principaux marchés de la ville de Annaba, à travers le marché d'El-Hattab et celui couvert dit «Francis» et ailleurs.

 Véritable aubaine pour les ménages en général qui n'en demandaient pas tant en se permettant d'acheter jusqu'à deux poulets à la fois qu'on prend soin de découper par la suite pour les placer dans le congélateur.

 Chose qui va permettre aux ménagères de surfer sur les plats à préparer pendant au moins deux semaines, comme nous l'a indiqué une femme.

 Par ailleurs, le prix du kg de poulet a atteint les 170 DA à Berrahal et légèrement moins dans des localités retirées, à l'image de Tréat et Oued El-Aneb, frôlant ainsi les bas prix atteints par le poulet de chair il y a trois ans lorsque le spectre du virus de la grippe aviaire faisait rage à travers le monde.

 Pour les professionnels de cette filière, la baisse des prix obéit au sacro-saint principe de l'offre et de la demande. En effet, les poussins ont été préparés plus que d'habitude par les éleveurs dont les étables regorgent de poulets. De ce fait, nourrir le poulet au-delà de deux mois coûte cher, alors on vend pour éviter de substantielles pertes et rentrer dans ses frais. Quant au poulet rôti, il est cédé à 400 DA auprès des fast-foods et autres restaurateurs alors qu'avant ce prix était de 480 DA. La viande de dinde, en l'occurrence l'escalope, n'a pas été en reste puisque de 580 DA le kg, le prix a chuté à 480 DA le kg.

 Cette situation a eu une incidence notable sur les prix des viandes rouges, ovines ou bovines, qui ont subi de plein fouet le recul des prix des viandes blanches. A titre d'exemple, l'agneau, dont le kg était de 750 DA, a chuté à 650 DA alors que le boeuf, qui culminait à 850 DA et plus pour le kg, est cédé actuellement à partir de 700 DA le kg. Enfin, certaines boucheries ayant une clientèle triée sur le volet ne veulent pas abdiquer et continuent à afficher des prix singulièrement élevés.