Une peine de 12 ans de prison ferme a été requise par le représentant du ministère public à l'encontre de deux accusés, poursuivis pour trafic de billets de banque.

Les deux accusés, âgés de 20 et 23 ans, ne possédant pas de matériel informatique sophistiqué, gagnaient leur vie en travaillant, à Alger, dans le créneau commercial. Ils empruntent ensemble le chemin du retour vers leurs domiciles par un jour du mois de Ramadhan de l'année dernière. En cours de route ils s'arrêteront à Tadjenanet, où réside l'un des deux, l'autre n'étant pas au bout de son voyage pour rejoindre sa demeure à Constantine.

«Cette halte devait permettre au Constantinois d'acheter de la fausse monnaie chez un trafiquant à Tadjenanet (à raison d'un million de centimes contre près de 3 millions de centimes en fausse monnaie) qui lui sera présenté par son ami, originaire de cette ville», comme le stipule le procès-verbal de l'instruction de l'affaire. Une fois à Constantine, il sortira un premier faux billet de 1.000 DA pour régler des achats dans un magasin situé à la gare routière Est, mais le commerçant se rendra compte que le billet était faux, et alertera immédiatement les services de sécurité. Ces derniers arrivent sur les lieux et appréhendent le mis en cause qui était en possession de 27 autres faux billets de la même valeur.

Devant les juges, l'accusé, contrairement à ce qu'il avait déclaré lors de sa première audition, a affirmé «qu'il ne connaissait pas son co-accusé, rencontré tout juste au cours du voyage, et que l'argent trouvé en sa possession lors de son arrestation revenait de la vente de 4 téléphones portables écoulés au marché informel de Rahbet Ladjemal à Constantine».

Après délibérations, le tribunal criminel prononcera la relaxe au profit de l'accusé originaire de Tadjenanet et 3 ans de prison ferme contre celui qui fut appréhendé en possession des faux billets.