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Droit au génocide et guerre juste

par Mourad Benachenhou

Parmi les phénomènes politiques les plus inquiétants de notre époque, il y a dans l'Etat d'Israël, nouvellement créé, l'émergence du «Parti de la Liberté» (Tnuat Haherut), un parti politique qui, dans son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et son appel social, appartient à la même famille que les partis Nazi et fascistes. Il a été formé avec les membres et les partisans de l'ex «Irgun Zvai Leumi,» une organisation xénophobe terroriste de droite en Palestine  C'est dans ses actions que ce parti terroriste trahit son véritable caractère. De ses actions passées nous pouvons juger ce qu'on peut s'attendre à ce qu'il fasse à l'avenir. (Lettre d'Albert Einstein et d'autres au New-York Times, New York, 2 Décembre 1948, reproduite sur www.qumsiah.org)

La version que les faiseurs d'opinion internationale veulent à tout prix accréditer et sur laquelle ils tiennent à ce que les décisions de la communauté internationale, telle qu'ils la conçoivent, soit fondée, est que la violente attaque d'Israël contre les Palestiniens de Ghaza se présente comme un évènement isolé, quasiment hors de l'histoire, qui a commencé à une date déterminée, a été constitué d'un enchainement de faits et d'actions dont tout un chacun pourrait témoigner, et a déclenché une réaction «normale» de la part d'un «Etat souverain» attaché à la défense de ses citoyens. La conclusion logique des auteurs et défenseurs de cette présentation est double :

- les Palestiniens de Ghaza sont les victimes de leur leadership et les morts, les mutilés, les destructions de l'infrastructure, des immeubles, des mosquées, des hôpitaux, des écoles, des bâtiments de l'ONU, n'ont pas été causés par les obus, les bombes, et les munitions dont certaines sont internationalement défendues, que l'armée israélienne a généreusement répandu sur ce territoire exigu et surpeuplé pendant vingt trois jours et vingt trois nuits ;

- Cette attaque a créé une crise humanitaire grave, à laquelle il faut remédier, et qui doit être évitée à l'avenir, non en exigeant d'Israël de lever le siège terrestre, maritime et aérien auquel le territoire a été soumis depuis plus de trois ans, non en forçant cet état à payer des réparations aux Palestiniens, mais en veillant à supprimer les causes qui ont enclenché les évènements ayant menée à cette catastrophe, c'est-à-dire l'exercice par les Palestiniens de leur droit de se défendre pour assurer leur survie, reconnu par la Charte des Nations Unies. Le problème serait, donc, que l'état de siège n'a pas donné les résultats voulus, et qu'il doit être, non levé, mais renforcé !



L'attaque contre Ghaza : un fait isolé ou un épisode d'une politique
de liquidation physique des Palestiniens ?



L'idée est de séparer l'attaque contre Ghaza d'une politique délibérée d'extermination du peuple palestinien conçue bien avant 1948, année de la création de l'Etat d'Israël par un groupe de Nations, sans consultation ni des états légitimes de la région, ni des Palestiniens. On voudrait accréditer la version suivant laquelle cette attaque n'entre pas dans un continuum historique, ne s'explique pas par la volonté d'un groupe de mettre en application dans toutes les conséquences, le Sionisme, une idéologie de haine génocidaire s'inspirant d'un livre sacré, et qui remet à la mode le sacrifice humain pour atteindre ses buts religieux.

Il s'agit, à travers cette présentation tronquée, et donc partielle et partiale, des événements récents, non seulement de masquer les visées à long terme de l'idéologie sioniste, génocidaire par essence, et qui inspire, de manière systématique, tous les actes et toutes les actions d'Israël, mais également de justifier cette attaque en la plaçant dans le contexte de la notion de «guerre juste.»

On mobilise les règles morales et juridiques établies à travers les siècles pour justifier cette agression, justification qui passe sous silence l'objectif final du Sionisme, à savoir l'élimination physique délibérée du peuple palestinien, afin que les ordres divins donnés à travers les prophètes de la Bible, soient accomplis.



Israël, Un État laïc moderne ?



Paradoxalement, Israël se présente comme un état laïc, où la religion jouerait un rôle marginal dans la vie politique, à l'instar de ce qui se passe dans les pays à démocratie pluraliste ; mais, de l'autre côte, la justification de sa création, le Sionisme, qui est l'idéologie qui la guide, tirent leurs orientations d'une interprétation littérale de la Bible, considérée comme parole divine, dont chacun des édits, transmis à travers les proclamations des prophètes, constitue un commandement divin auquel il doit être obéi sans discussion ni murmure, ni réinterprétation ou remise à jour. En bref, la seule loi qui compte est celle qui trouve son fondement dans des prescriptions spécifiquement édictées par la Bible.

La question qui se pose alors est la suivante : Y-a-t-il, comme veulent le faire croire certains, philosophes et autres penseurs, un Sionisme laïc ? N'y-a-t-il pas entre Sionisme et laïcité une opposition profonde ? Peut-on à la fois professer le Sionisme et se dire indifférent aux enseignements de la religion ou même athée ?

Comme le Sionisme ne cache pas son inspiration religieuse, et qu'il se donne comme objectif final de réaliser les promesses de Dieu aux tenants de la religion qui fait de la Bible son livre sacré, à l'exclusion de tous les autres, il est difficile d'imaginer qu'un Sioniste accepte les diktats de la Bible tout en rejetant la religion qu'en inspire.



Sionisme et laïcité : une contradiction dans les termes



On peut, bien sûr, se livrer à toutes sortes de contorsions intellectuelles pour défendre le paradoxe qui présente le concept de « Sionisme laïc» mais en analyse finale, ceux qui se livrent à ces contorsions ont à choisir entre le rejet de la Bible et de ses enseignements, et donc le refus d'adhérer à l'idéologie sioniste, ou l'embrassement de cette idéologie et l'acceptation de chacun des enseignements, des prescriptions et des diktat de la Bible, dans sa version acceptée par le groupe religieux qui en tire sa foi. On ne peut pas à la fois proclamer qu'Israël est la terre promise par la Bible, et se proclamer agnostique ou religieusement indifférent.

En fait, même la démocratie pluraliste dont se targue Israël, tout comme les lois de ce pays, ne peuvent trouver leur justification que dans les enseignements de la Bible. Le programme des partis politiques sionistes tourne essentiellement autour de la question de savoir comment liquider physiquement les Palestiniens pour que la prophétie divine soit accomplie dans sa totalité :

- certains prônent de rendre la vie quotidienne des Palestiniens si dure qu'ils n'auront plus d'autre choix que de quitter leur pays ;

- d'autres veulent une politique d'expulsion massive ; d'ailleurs, la ministre des affaires étrangères israélienne a rappelé, quelques jours avant le massacre de Ghaza, que l'objectif de son parti était l'expulsion des 1.500.000 Palestiniens habitant dans les frontières de 1948, établissant, ainsi, pour ceux qui tentent de le faire oublier, un lien entre la mise en oeuvre de l'idéologie sioniste et l'attaque dont ont été victime les Palestiniens de Ghaza ;

- Le reste, enfin, et ils semblent constituer une bonne majorité, veulent une combinaison des trois politiques : empêcher les Palestiniens d'avoir une vie normale dans les territoires «donnés par Dieu» aux Sionistes, les massacrer en masse, chaque fois que l'occasion en est donnée, et les justifications pour ces massacres ne manquent pas, et s'il le faut, on les provoque, enfin, si tout cela ne marche pas, finalement expulser en masse les Palestiniens.

Et tous ces partis tirent leurs programmes des ordonnances divines qu'ils trouvent dans la Bible, et qui, selon eux, donnent clairement à Israël l'obligation religieuse, et le droit moral d'exterminer les Palestiniens. On peut, donc, qualifier Israël de «démocratie génocidaire, » la seule «démocratie pluraliste religieuse» dont le seul objectif est de liquider tout un peuple, parce que «Dieu le veut.»



Le génocide des Palestiniens :
un commandement divin selon les Sionistes




Voici ce que Dieu commande aux Sionistes Quand le Seigneur, votre Dieu, vous conduit dans la terre dans laquelle vous entrez pour la posséder et chasse devant vous plusieurs nations sept nations plus larges et plus fortes que vous, et quand le Seigneur, votre Dieu, vous les a livrés et que vous les avez défaits, alors vous devez les détruire totalement. Ne signez aucun traité avec eux et ne faites preuve d'aucune pitié envers eux. Deutéronome 7 :1-2

Ce commandement est très clair, et il faut reconnaître qu'Israël y adhère de manière aussi systématique que cohérente : elle veut la liquidation totale du peuple palestinien, qu'elle ne peut atteindre que par la domination des nations environnantes, et elle rejette toute forme de négociations ou de traités que ce soit avec les Palestiniens ou les autres pays environnants.

Il n'est pas surprenant que le «Projet pour le Grand Moyen Orient» dont l'objectif était la mise sous sa coupe de tous les pays l'avoisinant, et dont la réalisation dépassait ses moyens financiers et humains, et a abouti à l'invasion et l'occupation de l'Irak, ait été conçu par quatre personnalités non-israéliennes de naissance, mais profondément imbues de l'idéologie sioniste, et dont l'un, Benyamin Netanyahu, est candidat au poste de premier ministre israélien.



La notion de guerre juste
en contradiction mortelle avec l'idéologie sioniste



Le Sionisme, sans aucune ambiguïté, rejette la notion de guerre juste, car elle va à l'encontre de son dessein final, qui est de vider la Palestine de toute sa population originelle au profit de ceux qui considèrent que les prophéties de la Bible doivent être accomplies dans leur totalité, y compris la liquidation de toutes les nations environnantes qui s'y opposeraient.

A titre de rappel rapide, la guerre juste est celle qui est lancée pour une cause juste, dont les décideurs sont mus par une juste attitude, en particulier le rejet de la vengeance comme moteur de leur action, qui implique une déclaration préalable de guerre, qui s'effectue en tenant compte de l'obligation de ne pas viser délibérément les populations civiles désarmées, et qui emploie des moyens militaires proportionnés aux objectifs visées. Y-t-il beaucoup de guerres qui ont été déclenchées et menées de manière juste ? Cette question peut être légitimement posée ; mais une addition de crimes ne donne pas une bonne action.

Cependant, dés lors qu'une partie se dit tenue par les règles d'une guerre juste, elle doit soit aller jusqu'au bout de son engagement moral à mener une guerre aussi humaine que faisable, et ceci est une noble attitude ; si elle se déclare non tenue par ces règles, et une fois l'objet de critiques violentes, commence à chercher les arguments pour prouver qu'elle est en fait engagée dans une juste guerre, on peut à juste titre l'accuser de double immoralité : immoralité au vu de la façon dont elle a déclenché et menée la guerre ; immoralité au vue son hypocrisie , du fait qu'elle tente de prouver que son crime accomplie, elle tente de prouver qu'il était un acte de grande justice

Dans le cas d'Israël : les choses sont claires : l'appel, pour justifier le massacre de Ghaza, au concept de «guerre juste» est une simple manoeuvre destinée à cacher, même aux yeux de ceux qui veulent avoir une vision claire et objective de la situation, les desseins à long terme du Sionisme, qui, pourtant, ne s'en est jamais caché, même avant la légitimation d'Israël par les grandes puissances, le 29 novembre 1947.

Voici ce que Dominique Vital rappelle, dans une conférence donnée à l'occasion du Cinquantième anniversaire de la création d'Israël, où il présente les vues d'historiens israéliens dits «révisionnistes» dont Benny Morris, sur les desseins des adhérents à l'idéologie sioniste :

Dans 1948 and After (chapitre 4), Benny Morris revient plus longuement sur le rôle joué dans ce cadre par Yosef Weitz, alors directeur du département foncier du Fonds national juif. Dans son Journal, à la date du 20 décembre 1940, ce sioniste aux convictions tranchées confiait sans détour : «Il doit être clair qu'il n'y a pas de place pour deux peuples dans ce pays (...) , et la seule solution, c'est la Terre d'Israël, au moins la partie occidentale de la Terre d'Israël, sans Arabes. Il n'y a pas de compromis possible sur ce point ! (...) Il n'y a pas d'autre moyen que de transférer les Arabes d'ici vers les pays voisins. (...) Pas un village ne doit rester, pas une tribu bédouine.»

La réalisation de ce dessein continue, sans arrêt, depuis soixante ans, car il correspond à l'idéologie sioniste, qui, elle-même, tire son enseignement et son inspiration de la Bible.

On ne peut être à la fois Sioniste et non-religieux, et on ne peut être à la fois Sioniste et humaniste, prêt à accepter de vivre en paix sur une terre partagée avec les Palestiniens. L'objectif final est clair, et toute action d'Israël, quelles que soient les justifications circonstancielles qu'elle avance, est sous-tendue par cette idéologie de liquidation du peuple palestinien.

La notion de guerre juste n'a pas de place dans le Sionisme, car elle introduit d'abord, dans le déclenchement et la conduite de la guerre des règles morales dont l'application ne pourrait que faire échouer le grand dessein du Sionisme, et, ensuite, elle implique que chacune des actions militaires menée par Israël depuis sa fondation, peut être interprétée de manière circonstancielle, sans rapport avec les visées finales de l'idéologie sioniste, ce qui est une distorsion de la réalité telle que la conçoivent les Sionistes eux-mêmes; ce qui est à justifier c'est l'existence d'une Israël débarrassée de sa population palestinienne; or cette justification se trouve dans la Bible.



Le refus des traités internationaux et le rejet des résolutions
de l'ONU : en droite conformité avec l'idéologie sioniste



Le droit de génocide du peuple palestinien n'a pas à être justifié, car Dieu a donné la terre palestinienne à ceux qui suivent l'enseignement de la Bible. On comprend alors pourquoi Israël a systématiquement rejeté les résolutions des Nations-Unis,( 71 suivant les décomptes de certains, mais certainement plus que ce nombre, car Israël ne reconnait que les résolutions qui vont dans le sens des desseins du Sionisme) viole systématiquement toutes les conventions internationales protégeant les populations civiles en tant de guerre, donnant des droits aux populations sous occupation, comme en témoignent systématiquement tous les rapports de l'ONU comme des organisations de défense des droits de l'homme internationale, et également israéliennes (voir le rapport de John Duggard du 29 Janvier 2007).

La justice, suivant les critères sionistes, est définie, non par les traités, non par les conventions internationales, non par les admonitions des organisations internationales, ou des personnes bien intentionnées, quelle que soit la religion dont elles se réclament, mais par les prophéties bibliques. Israël représente la réalisation des promesses divines, et ne peut ni adhérer aux règles de la moralité internationale, telles que définies par la notion de guerre juste ou par des conventions internationales, ni les appliquer sans, du même, commettre un sacrilège.



Le Sionisme : forme suprême du fondamentalisme religieux



Le Sionisme est la forme la plus pure du fondamentalisme, car, sous le couvert de l'obéissance aux ordres divins, et Israël, son incarnation, refuse de se soumettre aux lois internationales, quoiqu'en même temps, et de manière contradictoire, elle prétende vouloir être une nation comme les autres.

Quand la ministre des affaires étrangères israélienne proclame, le 31 décembre 2008, «qu'il n'y a pas de crise humanitaire dans la bande de Ghaza, et donc, pas de besoin d'une trêve humanitaire» elle est dans la droite ligne de la pensée sioniste : une occasion se présente pour liquider physiquement des Palestiniens, il faut en profiter au maximum pour faire avancer la cause sioniste.



La notion de guerre juste : une hérésie
religieuse aux yeux des Sionistes



Cette ministre adhère, sans aucun doute, à l'analyse faite par Yaron Brook and Alex Epstein, deux penseurs sionistes, critiquant les vues développées par Michael Waltzer dans son ouvrage: «Guerres Justes et Injustes» utilisé comme manuel dans différentes écoles militaires américaines:

Etant donné que la population civile d'une Nation est une partie cruciale et indispensable, physiquement et spirituellement de l'utilisation de la force par elle dans la violation des droits d'une Nation victime, elle est un objectif légitime de la riposte de la Nation victime. Tout prétendu impératif d'épargner les non-combattants en tant que tels est injuste et mortel. («Just War Theory» vs. American Self-Defense)

Une fois, évidemment, que la population devient une cible acceptable, -et les milliers de victimes civiles de la récente agression sont là pour prouver que cette analyse n'a rien de strictement intellectuelle,- la notion de guerre juste n'a plus aucune raison d'être et peut être considérée comme l'expression d'un idéalisme dangereux.

Et de plus, n'est-il pas dit dans la Bible, que le peuple de «Canaan» doit entièrement passer sous le fil de l'épée ? Et, pourtant, une telle trêve allait dans la droite ligne d'un des principes centraux de la guerre juste, suivant lequel les populations civiles doivent être épargnées et protégées dans les conflits. Mais, évidemment, une telle règle constitue une violation évidente de l'idéologie sioniste, qui ne saurait, et c'est là une obligation sacrée, montrer aucune pitié envers ses adversaires.

A noter que cette crise humanitaire, causée par le siège israélien qui dure depuis plus de quatre ans, était déjà profonde avant l'agression, comme l'a détaillée la commission palestinienne des droits de l'Homme : 80 pour cent de la population vivait avec moins de 2 dollars par jour, le taux de chômage tournait autour de 60 pour cent, et seulement 195 usines sur les 3900 existantes en 2005 étaient encore en fonctionnement. La situation est pire maintenant.

Comme le rappellent Yaron Brook and Alex Epstein les deux penseurs sionistes déjà cités plus haut: Le code moral inhérent dans la théorie de la guerre juste définit des règles qui minent, inhibent et empêchent tout espoir de réussite dans la guerre, car il exige que l'on regarde sa propre vie comme l'objet sacrificiel des autres. Le code moral de l'intérêt personnel rationnel, au contraire, définit des principes pour atteindre les valeurs que sa propre vie et son bonheur requièrent- y compris la réussite dans la guerre et l'auto-défense nationale. L'altruisme est la moralité de la défaite et l'intérêt personnel est la moralité de la victoire. L'idéologie sioniste rejette la notion de guerre juste, dans toutes ses composantes, y compris celles qui ont pour objectif de maintenir un semblant d'humanité dans le traitement des populations civiles ennemies désarmées et inoffensives ; cette idéologie adopte la théorie de la guerre totale, telle que mise au point par les penseurs militaires allemands de la fin du 19ième siècle et mise en oeuvre dans ses aspects les plus barbares par le Troisième Reich Nazi.

Vers la reconnaissance internationale du droit d'Israël au génocide du peuple palestinien ?

Et comme les dirigeants actuels d'Israël, dont la ministre des affaires étrangères,-son père était membre de l'organisation sioniste dénoncée par Albert Einstein, s'inspirent encore de l'idéologie que ce savant a caractérisée de nazi ,- il apparait évident que l'appel au concept de guerre juste n'est qu'une ruse de guerre, une simple façon de justifier pour les tenants du Sionisme, une agression dont l'objectif d'auto-défense était absent, et qui va en droite ligne de la mise en application du programme sioniste d'extermination du peuple palestinien.

Au vu de la réaction de «la communauté internationale» et de «l'opinion publique internationale» et au vu des man_uvres autour de cette agression y-a-t-il un droit reconnu à Israël au génocide du peuple palestinien, droit auquel on veut forcer les pays de la région, comme le monde entier, à accepter ?


En conclusion :


1. On continue à présenter la récente agression contre la population palestinienne comme un évènement circonscrit dans le temps et lié à des actions et des contre-actions à interpréter et à traiter de manière circonstancielle;

2. Cette présentation vise à nier le caractère systématique de la mise en application par Israël de la politique sioniste de liquidation physique du peuple palestinien, soit par le massacre, soit par l'expulsion ;

3. L'idéologie sioniste tire des fondements et ses principes de la Bible, dont elle donne une interprétation littérale, et dont considère chacun des édictes comme des ordres divins à exécuter sans hésitation, ni réserves ;

4. La notion de Sionisme laïc est une contradiction dans les termes : ou on accepte le Sionisme, et alors, on ne peut refuser les ordres divins tels que la Bible les énonce ; ou on le rejette, et on ne considère plus la Bible comme le guide de la vie publique et privée ;

5. Israël constitue, pour les Sionistes, la concrétisation d'une promesse divine ;

6. Le génocide du peuple palestinien fait, selon les Sionistes, partie des ordres divins, et doit être accompli ;

7. le pluri-partisme, tel que pratiqué par les Sionistes, est représenté par la diversité des méthodes et politiques proposées par chacun des partis sionistes pour ce qui de l'élimination physique du peuple palestinien et le nettoyage ethnique de la Palestine historique ;

8. La notion de «guerre juste» qui implique, que chaque guerre doit avoir une cause juste et que les populations non combattantes soient épargnées, est contraire aux enseignements du Sionisme, étant donné que Dieu, formellement, ordonne non seulement l'extermination des peuples de Palestine, mais même des peuples environnants ;

9. Le projet du Grand Moyen Orient, sous le couvert duquel s'est effectué l'invasion et l'occupation de l'Irak, a été conçu par des partisans non-israéliens de l'idéologie sioniste, et sa justification se trouve dans les enseignements de la Bible telle que lue par les Sionistes ;

10. Cette notion a été mise en avant pour justifier l'agression contre les Palestiniens, uniquement comme ruse et écran de fumée cachant le caractère systématique et religieusement ordonné de la liquidation des Palestiniens ;

11. Des théoriciens du Sionisme ont même justifié de manière non ambiguë l'attaque délibérée des populations civiles ;

12. Cette idéologie refuse les lois internationales, telles qu'exprimées dans les traités et conventions, et c'est dans la droite ligne de sa logique profonde que de refuser d'appliquer les résolutions de l'ONU ;

13. Va-t-on vers une reconnaissance internationale du droit d'Israël au génocide du peuple palestinien ? C'est là une question pertinente au vu de l'étrange réaction des grandes puissances à cette dernière agression , où au lieu de s'attaquer au fonds du problème, on veut enlever aux Palestiniens tout droit de se défendre, en violation de la Chartre des Nations-Unies, et laisser à Israël le choix entre le massacre des Palestiniens par les armes, ou en l'affamant.