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La clinique Daksi veut reprendre son statut

par A. Mallem

« Pour éviter de faire dans l'optimisme béat, je dirais qu'on était dans le mauvais et que maintenant nous sommes dans le moins mauvais!», a tout simplement expliqué le directeur de la clinique rénale de Daksi, M. Bentouati, pour qualifier les améliorations qu'à connues la structure qu'il dirige depuis plus de deux ans.

Et c'est peu dire quand on se rappelle qu'effectivement durant cette période, cette clinique était tout simplement proposée à la fermeture, les opérations de greffe étaient à l'arrêt, les appareils hors d'usage ou en panne, le déficit en matière de prise en charge des patients dans cet établissement hospitalier spécialisé qui ne disposait que de trois chirurgiens. Ce qui, finalement, lui a fait perdre toute crédibilité.

Ceci a, d'ailleurs, eu pour conséquence une rétrogradation d'établissement à vocation régionale de catégorie A, à celle de catégorie B, alors qu'elle est la seule clinique, en Algérie, spécialisée en urologie et dans la transplantation rénale qui fonctionne de façon indépendante, même si elle est placée sous la tutelle du ministère de la Santé et de la direction de la Santé, car les services d'urologie sont généralement intégrés aux CHU.

Aujourd'hui, la clinique rénale de Daksi veut retrouver son rang de pôle régional de santé publique. «Nous sommes en train de préparer un dossier de reclassement pour le ministère de la Santé afin de récupérer la catégorie A et en même temps passer à une vocation régionale et, pourquoi pas internationale, affirme le directeur. Nous recevons des candidatures de malades de la région ouest (Oran, Sidi Bel-Abbès, Mascara) et même des pays africains voisins, entre Maliens, Mauritaniens et Nigériens, pour des greffes rénales dans notre établissement».

Toujours est-il, selon ce responsable, la clinique, qui a renouvelé et modernisé à hauteur de 6O% son équipement médical, a, progressivement, multiplié son activité et compte dépasser, en 2OO9, la moyenne de 12O interventions, toutes catégories confondues, par mois (seulement 2O en 2OO6). Le programme de cette année prévoit, en outre, la réalisation de 24 greffes rénales, indépendamment des autres interventions ainsi que l'hémodialyse. Pour ce faire, elle dispose, dorénavant, d'équipes médicales et techniques suffisantes pour concrétiser ce programme et recouvrer son rang.

En effet, de 3 praticiens il y a deux ans, l'équipe opérationnelle est passée à 14, tous des chirurgiens de rang magistral (professeurs, docents et maîtres-assistants) et presque toutes les pathologies en matière d'urologie sont prises en charge dans un bloc composé de 3 salles opératoires et disposant d'un appareillage des plus sophistiqués grâce à l'acquisition récente d'un appareil de radiologie numérisé.

«Nous allons acquérir prochainement un appareil de lithotripsie pour le traitement aux rayons laser des calculs rénaux sans passer par la chirurgie, qui fera de notre établissement le premier du secteur public dans la région Est, qui utilisera cette technique révolutionnaire.

Même s'il reste beaucoup à faire pour redresser la situation, les responsables de la clinique que nous avons rencontrés nous ont affirmé que l'essentiel est que les choses soient rentrées dans l'ordre.