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Ghardaïa: Les fuites d'eau, un autre casse-tête

par Aissa Hadj Daoud

L'aménagement des agglomérations urbaines et rurales est une opérations de grande importance dans l'amélioration des conditions de vie communautaire, de par la prévention de l'hygiène, la salubrité publique et l'amélioration du cadre de vie.

Corollaire indispensable à la sauvegarde de la santé publique, et facteur déterminant dans le développement de la qualité de l'environnement, l'assainissement constitue une mission sacrée et essentielle de la collectivité territoriale de base qu'est la commune. A la lumière de la situation qui prévalait dans ce secteur et dans le cadre de l'étude des systèmes de l'alimentation de la population en matière d'eau potable, plusieurs missions ont été effectuées au niveau des communes par des cadres du ministère de l'Hydraulique. Du diagnostique dressé, il a été relevé plusieurs insuffisances au niveau des services techniques de l'Algérienne des Eaux touchant le volet de la maintenance du réseau hydrique. Se situant dans le prolongement des instructions du ministère de l'Hydraulique, plusieurs rencontres au niveau local ont été pourtant organisées ces derniers temps à Ghardaïa. Au cours de ces réunions d'études, d'information et de sensibilisation, l'occasion a toujours donné lieu à l'adoption d'un système de gestion permettant de donner un nouvel élan au service technique de l'Algérienne des Eaux, particulièrement en matière de la maintenance du réseau en dépit de sa vétusté.

La nécessité d'une prise en charge sérieuse en matière des fuites, constatées çà et là à travers les communes de la wilaya, a été très souvent évoquée dans le but de limiter le gaspillage d'eau estimé à plus de 60 %. La population par sa contribution joue un rôle positif en réparant avec les moyens du bord certaines fuites et en dénonçant ce fléau en matière de gaspillage de ce précieux liquide. Les responsables concernés, eux, ne semblent pas êtres trop inquiétés ni dérangés par ces énormes fuites qui inondent la majorité des rues à travers la ville.

Pour le chef-lieu de wilaya de Ghardaïa, comme pour d'autres communes où existent des équipes d'intervention, une action permanente devait être entreprise en dépit des faibles moyens matériels dont elles disposent et qui, au vu du travail accompli par-ci par-là, s'avère nettement insuffisant. L'exemple concret a été démontré bien avant le monstrueux «Tsunami» du 1er octobre dernier, qui est venu accentuer ce fléau et rendre les principales artères de la ville de Ghardaïa impraticables compte tenu des très nombreuses fuites d'eau. A ce spectacle désolant, le service concerné ne semble malheureusement pas pouvoir maîtriser la situation sur le plan réparations. Certes, vu son style architectural, notamment en ce qui concerne le K'sar, où il est parfois difficile de réaliser certaines réparations en dépit des incessants appels des citoyens, la situation n'évolue guère. Cependant, à travers un programme concret, cohérent et de longue haleine, il est plus que jamais primordial pour les responsables concernés, d'entreprendre une action rigoureuse et permanente en matière de la maintenance du réseau hydraulique d'eau potable. Un moyen clément pour éviter ce gaspillage qui n'a fait que trop durer et d'alléger ainsi, les souffrances des citoyens démesurément agacés par la présence de ces fuites.