D'après des gérants de stations et de
garages, l'enlèvement des huiles usagées par le partenaire habilité ne se fait
pas d'une manière périodique ces derniers temps comme par le passé. Certains
disent que ça fait plus de six mois qu'ils attendent les camions-citernes de
récupération des huiles usitées aux fins de recyclage. Certaines entreprises du
BTPH, dans la wilaya d'Aïn Témouchent, s'intéressent aux huiles pour l'utiliser
dans le coffrage. Les gérants ne le cèdent pas gratuitement comme pour Naftal
mais elle est vendue à 1.000 DA le bidon de 200 litres, croit-on savoir. Il est
inutile de rappeler ce que provoquent les huiles usagées quand elles sont
déversées dans les canalisations des réseaux d'assainissement, et plus
particulièrement aux processus d'épuration des eaux usées urbaines au niveau
des stations de lagunage et d'épuration à boue activée. «La lutte contre les
rejets d'huiles usagées dans les réseaux d'assainissement» est un sujet
d'actualité évoqué par les départements concernés de M. Chérif Rahmani,
ministre de l'Environnement de l'aménagement du territoire et du tourisme. On
parle de dispositif à mettre en oeuvre pour le contrôle du tonnage des huiles
acquises auprès des fournisseurs, et la vérification du tonnage d'huiles
usagées emmagasinées par les gérants de stations et garages ainsi que la
fréquence d'enlèvement. Sur le terrain, cette opération n'est point aisée mais
pas impossible, car elle nécessite des moyens de contrôle et de vérification
autres que ceux habituels de l'administration qui, le plus souvent, est beaucoup
prise dans plusieurs commissions à la fois. Le volet lié à l'autorisation de
création de stations et garages nouveaux doit être pris au sérieux, afin de
déterminer au préalable comment s'effectue la récupération et quel organisme
habilité est chargé de le faire selon un planning bien défini et connu par les
organes de contrôle. Pour l'heure, on est à la recherche d'autres promoteurs.