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Le Directeur général de la
régulation et l'organisation des marchés au ministère du Commerce, Sami Kolli, a révélé mardi le lancement de « marchés de la rahma » pour les fournitures scolaires à partir du 15 août.
Dans une déclaration à la chaîne «Echourouk news», M.
Sami Kolli a affirmé qu'il y aura 58 marchés de
proximité pour les fournitures scolaires et tout ce dont un élève a besoin.
Dans le même ordre d'idées, le responsable a expliqué que ses services coordonneront et accompagneront le ministère de l'Éducation dans la vente de manuels scolaires. Le 1er août, lors d'une réunion par visioconférence qui a vu la participation des cadres centraux du ministère du Commerce et les directeurs régionaux et de wilaya du commerce, M. Kamal Rezig a donné dans ce sens des instructions pour accompagner les commerçants des fournitures scolaires afin de préparer la rentrée scolaire à travers la création des « marchés de la rahma » pour ces produits sur tout le territoire national. Selon un communiqué du ministère, la réunion en question a été consacrée au « suivi de la mise en œuvre des instructions sur la surveillance de l'approvisionnement en produits de base de larges consommations sur le marché, ainsi que sur la préparation de la rentrée scolaire ». A l'issue de la réunion, le ministre a souligné la nécessité de redoubler d'efforts pour « assurer la fourniture de ces produits aux citoyens, et d'exploiter toutes les possibilités matérielles et humaines pour faire de la rentrée scolaire un succès ». Lors d'une précédente réunion, le ministre du Commerce a abordé la question de « l'ouverture de marchés de la ?rahma' dédiés à la vente de fournitures scolaires entre le 15 août et le 15 septembre ». Mais, cela ne semble pas atténuer les inquiétudes de l'Organisation algérienne de défense des consommateurs (Himayatec), qui a mis en exergue le 30 juillet dernier une hausse inédite enregistrée en matière de prix des fournitures scolaires, dont certaines ont atteint 150% à 250%. L'organisation a déclaré dans ce sillage que le prix d'un cahier de 96 pages a atteint entre 95 et 145 dinars, le registre à deux mains à plus de 274 dinars au prix de gros et le prix de la rame de papier a dépassé les limites de 900 dinars, à quelques encablures du début de la nouvelle année scolaire. Estimant qu'«un cartable avec le nécessaire exigé, dont le tablier, livres, cahiers et stylos», en fonction de la qualité du produit et selon le palier scolaire du primaire au secondaire, nécessite un budget d'environ 6.000 à 12.000 dinars. A multiplier par le nombre d'enfants scolarisés au sein d'une même famille, bien sûr. Dans un message sur sa page officielle Facebook, l'organisation a averti que les prix élevés et la rareté menaceraient la rentrée scolaire et a appelé à rattraper la situation dès maintenant. L'organisation a également laissé entendre que les attentes des personnes concernées par le secteur mettent en garde contre le manque d'offre et la rareté qui affecteront certains articles, en raison du retard dans les commandes d'importation, d'autant plus que 90% des fournitures scolaires offerts sur le marché national sont importées de l'étranger. Un point sur lequel insiste l'Association de protection et d'orientation du consommateur (APOCE), qui a également exprimé ses inquiétudes à travers un communiqué publié sur sa page facebook. Tout en soulignant que la flambée des prix est mondiale, et que cela a eu des retombées inévitables sur le marché local, l'APOCE propose «d'augmenter l'allocation scolaire, la diminution du nombre de cahiers par élèves et l'encouragement de la production nationale». Notons que le budget à affecter aux actions de solidarité, qui consiste en la distribution de cartables scolaires aux élèves issus de milieux défavorisés, devrait être multiplié par 2, voire 3, par rapport aux années précédentes. |
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