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Ni Desertec, ni Plan solaire méditerranéen «On ne veut plus être en
retard pour le développement des énergies renouvelables», a affirmé hier, le
ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, au forum d'El Moudjahid.
Le ministre a déclaré que cet ambitieux programme de développement des technologies des énergies renouvelables est au niveau du gouvernement et sa mise en œuvre est prévue à partir de ce premier trimestre 2011. Le ministre a confirmé l'ambition de l'Algérie de vouloir couvrir ses besoins et alimenter les marchés extérieurs, notamment celui européen, en électricité à base d'énergies renouvelables. Pour autant, les pouvoirs publics, n'ont pas encore tranché sur le choix de s'inscrire dans l'une des initiatives, celle proposée par les Allemands «Desertec» et celle française, «Plan solaire méditerranéen». Le ministre de l'Energie et des Mines, a laissé entendre que l'Algérie compte élaborer son propre projet, rapidement, et étudiera en même temps, les propositions de ceux qui veulent l'accompagner dans la concrétisation de ce projet. «La porte est ouverte à tout le monde et on prendra soin d'étudier sereinement toutes les propositions», a déclaré Yousfi qui a insisté sur le fait que l'Algérie veut développer, à travers ce programme, la production d'équipements pour la production d'énergies renouvelables, dans le cadre de partenariats, mais ça se fera sur place «en Algérie». Autrement dit, les pouvoirs publics ne veulent pas que l'Algérie serve uniquement de base pour l'installation des équipements étrangers pour les énergies renouvelables. Le ministre défend son programme et affirme que «nous avons toutes les potentialités pour réussir ce projet. Notre Sahara est le plus ensoleillé dans le monde». Yousfi précise que les pouvoirs publics sont disposés à subventionner la production des équipements technologiques des énergies renouvelables et non leur importation. Le projet en lui-même, précise le conférencier, est basé sur 65 projets dans le domaine solaire, éolien et géothermique. Ces projets peuvent couvrir les besoins nationaux avec une production électrique de 2.600 MW, dans la première phase dont 2.000 MW qui seront destinés à l'exportation, à l'horizon 2020. Le ministre indique que ces projets peuvent permettre la création de 200.000 emplois. Sur le développement du nucléaire, Yousfi dira qu'une étude est en cours, pour la construction d'une centrale nucléaire de production électrique. Mais, précise-t-il, cette construction n'est pas pour demain vu sa complexité, elle est prévue d'ici 10 à 15 ans. Répondant à une question sur la possibilité de l'Algérie à acquérir d'autres réacteurs, le ministre s'est contenté de dire que l'Algérie n'a pas l'intention d'acquérir de nouveaux réacteurs «nous avons un réacteur d'étude et d'expérimentation, et on ne veut pas en acquérir d'autres». Interrogé sur la cession des actifs de BP, le représentant du gouvernement a affirmé que le dossier est à l'étude. «Notre compagnie veut étudier très sereinement toutes les propositions» a-t-il déclaré, en précisant que Sonatrach veut prendre des parts de PB, si cette dernière veut les céder. Pas d'augmentation des prix de l'électricité et du gaz Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi s'est montré très rassurant en écartant toute augmentation des prix de l'électricité et du gaz. «Nous n'avons aucune intention de réviser les prix d'électricité ou du gaz» a-t-il affirmé en expliquant que «tous les coûts sont supportés par l'Etat. On débourse 7 milliards de dollars pour soutenir le gaz naturel livré à Sonelgaz pour la production de l'électricité qui doit arriver aux citoyens à des prix très bas» a-t-il indiqué, en disant que «l'Etat fera de son mieux pour éviter toute augmentation». «Le peuple tunisien est un grand peuple» En absence de réaction officielle algérienne sur le départ du président Zine El Abbidine Ben Ali, le ministre de l'Energie et des Mines été interpellé sur le sujet, notamment sur le sort de la coopération énergétique entre l'Algérie et la Tunisie. Le ministre a affirmé qu'il a beaucoup d'estime et de considération pour le peuple tunisien, par le fait qu'il était pendant longtemps ambassadeur d'Algérie à Tunis. Yousfi a répété à plusieurs reprises «le peuple tunisien est un grand peuple». Et de poursuivre «nous souhaitons un retour rapide du calme et de la paix, pour que le pays retrouve le chemin de la prospérité et de la sérénité». En ce qui concerne la coopération entre les deux pays, le ministre dira que «la coopération avec la Tunisie continue, c'est un pays frère, nous avons des liens ancestraux» et d'ajouter «nos liens de coopération sont intenses». |
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