Depuis que l'histoire humaine a fait son intrusion dans le monde, le dénominateur guerrier aux multiples visages a été permanent. Les conflits armés se sont succédé aux guerres pour éterniser une damnation sans fin soumise à l'espèce humaine. Avec une certaine grande naïveté, les hommes se sont contentés d'énumérer les événements en restant coincés dans le temporel sinon dans l'immédiateté.

C'est ainsi que l'on a gardé les deux yeux rivés sur les bouleversements mondiaux de 14-18 et 39-45. Leurs drames avec plus de cent millions de morts ne sont pas certes anodins. Mais on a tendance à supposer qu'ils ne sont que des étapes passagères alors que le monde a toujours été en guerre sauf que celle-ci a changé de face tout en gardant son profil. L'histoire et les hommes n'ont jamais cessé de faire fructifier le condensé des crises pour pérenniser les catastrophes. Seulement, la perversité a changé de couleurs pour en adopter d'autres et les grands calculs sont faits autrement. On parle pompeusement de géostratégie mais les résultats sont les mêmes pour certifier que la terre ne sera jamais un paradis. L'animalité a été aussi un des propres de l'homme. Le reste n'est que façade qui a fini par ne tromper personne.

Les Etats-Unis d'Amérique et la Chine, premières puissances mondiales sont les mieux imprégnés par la nature humaine et par la composante des lieux pour s'être adaptés chacun et chacune à sa manière aux fondements changeants des guerres depuis la nuit des temps. Les drames ont toujours été présents et les armes ont été remplacées par d'autres plus obscurs artifices obéissant à des stratégies censées être plus efficaces. Hormis des cas de folies meurtrières avec ses milliers de morts, la permanence du conflit mondial tue maintenant à petit feu la majorité des peuples.