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Révision du système parasismique: Les leçons turque et syrienne

par A. Z.

Le Directeur général de l'Autorité nationale de contrôle technique de la construction, Khaled Meziani, a soutenu, hier, que les expériences des récents événements sismiques, tels que les tremblements de terre survenus en Turquie et en Syrie, seront prises en compte dans le cadre de la révision du système parasismique algérien.

Intervenant à l'émission l'invité du matin de la Radio nationale chaîne 1, M. Khaled Meziani a souligné que l'Algérie est attachée au cadre d'action de Sendai 2015-2030 pour la réduction des risques de catastrophes, soulignant qu'elle a renforcé son arsenal juridique en promulguant la loi 20-04, qui identifie les risques majeurs, notamment dans la région nord du pays. Saluant les efforts de l'Etat algérien dans ce domaine, où il a développé tous les moyens pour mettre en œuvre la stratégie nationale des risques majeurs, il ajoutera qu'»en ce qui concerne les domaines liés au CTC, les ingénieurs de l'Autorité cherchent à faire en sorte que les différents acteurs dans le domaine de la construction appliquent la réglementation en vigueur, notamment le système antisismique algérien. L'invité de la Radio a souligné que l'Autorité nationale de contrôle technique de la construction est présente dans les 58 wilayas du pays, et compte plus de 800 ingénieurs et 17 centres de diagnostic et d'expertise pour intervenir sur les bâtiments existants. Le même responsable a confirmé qu'au cours de l'année écoulée, l'Autorité a signé un accord avec trois entreprises innovantes qui ont participé au développement de la nouvelle plateforme numérique du CTC et à la création de l'application Dima, qui aide l'ingénieur à prendre sa décision concernant le classement des bâtiments soumis à évaluation. Soulignant que cette technologie permet de gagner beaucoup de temps dans l'élaboration de l'information. Notons que le ministre de l'Habitat, Mohamed Tarek Belaribi, a annoncé, samedi dernier, lors de l'ouverture du Colloque international sur la réduction du risque sismique, le lancement de l'actualisation de la Réglementation parasismique algérien (RPA), courant 2023. Dans ce sillage, Redha Bouarioua, Directeur général de la Construction et des Moyens de réalisation au ministère de l'Habitat, a affirmé qu' «à travers l'actualisation de ce dispositif, nous allons pouvoir intégrer toutes les nouvelles techniques de protection sismique et les nouveaux systèmes de construction». Tout en annonçant, dans un autre registre, que le département ministériel de l'Habitat «s'orientera vers des systèmes de construction flexibles, légers, facilement réalisables et ont une aptitude à résister aux séismes».

Selon M. Bouarioua, c'est le caractère aléatoire et les dégâts dévastateurs du séisme qui nous incitent à revoir la réglementation et les méthodes de construction. «Nous tirons des leçons de ce qui arrive aux autres pays», dira-t-il, citant l'exemple du Japon qui, «avec toutes les avancées technologiques qu'il enregistre, continue de revoir sa réglementation parasismique », précise-t-il. Non sans rassurer que toutes les réalisations faites depuis la dernière révision de la RPA ont été conçues de façon à pouvoir résister aux séismes.