
Si la Confédération
algérienne des syndicats autonomes (CSA) avait bien accueilli l'annonce
relative à la révision de la loi portant modalités d'exercice de l'action
syndicale conformément aux résolutions du Bureau international du Travail
(BIT), ses membres se disent aujourd'hui inquiets. Dans un communiqué rendu
public, les syndicats, regroupés au sein de la CSA, ont dénoncé leur mise à
l'écart des discussions autour du projet. Tout en avertissant contre toutes les
décisions qui pourraient toucher aux acquis du droit de grève et l'exclusion
des syndicats dans les discussions. Cette réaction a été exprimée par les
adhérents de la Confédération algérienne des syndicats autonomes, suite aux discussions et le communiqué du Conseil des ministres,
autour du projet de loi sur la pratique du droit syndical et la prévention des
conflits collectifs.
Des discussions,
précisent-ils dans le communiqué, «en l'absence complète des premiers concernés
par cette réforme, à savoir les organisations syndicales». Les syndicats
autonomes ont ainsi marqué leur étonnement, notamment par le fait que le projet
de texte de loi n'a toujours pas été remis aux premiers concernés, à savoir les
syndicats. Ils dénoncent «cette démarche», tout en mettant en garde contre
toutes « tentatives » qui peuvent toucher au droit de grève. «Le droit de grève
est reconnu et garanti par la Constitution», rappellent-ils. La Confédération
souligne que toute tentative qui vise la violation de ce droit constitutionnel
sera considérée comme «une régression dangereuse et effrayante dans le domaine
des libertés et de la pratique syndicale». La CSA considère que tout autre
projet de loi proposé devrait être dans le but de soutenir les libertés
syndicales qui font partie des droits de l'homme universellement reconnus. La
Confédération des syndicats algériens (CSA) n'a pas manqué de dénoncer le refus
du ministère du Travail de lui octroyer un agrément « sans motif valable ». En
conclusion, les membres de la confédération mettent en garde contre toute «
aventure » qui viserait à faire l'impasse sur les acquis syndicaux.