Le bureau de wilaya de l'Union nationale des transporteurs algériens (UNAT) d'Oran demande la révision de la répartition des bus orange injectés ces derniers mois à l'occasion des Jeux méditerranéens.

Dans un rapport adressé à l'APW d'Oran et dont une copie a été remise à notre rédaction, le coordinateur régional de l'union, M. Chikh, salue l'idée du renforcement du transport urbain afin d'améliorer la prestation de service et répondre aux besoins du citoyen mais souligne la répartition non équitable de ces autobus sur le terrain. «Certaines lignes de transport urbain sont saturées et l'injection de ces nouveaux bus n'a fait qu'envenimer la situation», a noté le syndicaliste. C'est le cas des lignes 11 et B saturées bien auparavant, indique-t-il. «Nous procédons, chaque jour, à des mises au repos d'une dizaine de bus sur ces lignes afin de permettre aux opérateurs privés de procéder à des travaux de maintenance et alléger ainsi le trafic «, a précisé le responsable. Avec une cinquantaine d'autobus pour la ligne 11 et une quarantaine pour la ligne B, l'injection de nouveaux bus n'est pas nécessaire alors que d'autres lignes sont mal desservies et nécessitent selon lui de tels renforts. Il s'agit des zones d'ombre et de certaines localités à l'exemple des centres urbains de Oued Tlélat, Arzew où l'on signale un manque de moyens de transport, a fait savoir M.Chikh indiquant que l'injection de ces bus sur certaines lignes a créé un véritable chevauchement, un calvaire pour de nombreux transporteurs, notamment pour la ligne 59 qui relie la cité AADL de Aïn El Beïda à la gare routière El Bahia. On saura qu'un bus orange a été injecté et dessert le même tracé avec un prolongement de l'itinéraire jusqu'à la place Mokrani (ex-Valéro) de quoi faire jaser les exploitants de la ligne 59. Le syndicat demande un changement d'itinéraire pour que les opérateurs puissent exercer sans aucune difficulté. Ainsi et tout en réclamant une révision de cette répartition de ces autobus en optant pour une meilleure organisation, M. Chikh rappelle que des propositions ont été faites dans ce rapport et plusieurs réunions ont été tenues avec le président de l'APW d'Oran, le directeur des transports, le président de la commission de la circulation et des transports afin de se pencher sur les préoccupations des transporteurs et dégager les solutions qui s'imposent. L'une des principales doléances soulevées est liée à l'absence d'un plan de transport pour garantir une conformité entre l'offre et la demande et aussi investir dans des infrastructures de base, indique-t-il. Il est aussi question de l'insuffisance des infrastructures de base à savoir l'absence de stations pour le transport urbain et le transport des marchandises ce qui a créé de nombreux points de stationnement anarchique. Le syndicat demande à ce que les parkings et les aires de stationnement soient récupérés par les services des APC et ce afin de mettre un terme au diktat imposé par des pseudo-gardiens. Il réclame aussi l'aménagement des arrêts pour le transport urbain et suburbain.