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Investissements, diversification des relations économiques: Plaidoyer pour l'augmentation du PIB

par A. Zerzouri

Après l'adoption par le Conseil des ministres du projet de loi relatif à l'investissement, qui consacre le principe de la liberté d'investissement et vise l'amélioration du climat d'affaires à travers la suppression des entraves bureaucratiques, «il est donc nécessaire d'œuvrer à l'augmentation du PIB à travers l'investissement massif», a soutenu, hier matin, Mustapha Mekideche, consultant en géo-économie, lors de son intervention sur la Chaîne 3 de la Radio nationale.

Ce projet de loi est un chaînon qui s'ajoute à d'autres éléments qui ont, déjà, conduit le Fonds monétaire international (FMI) à réviser ses projections de croissance de l'économie algérienne pour l'année 2022, en raison d'une hausse de la production de pétrole conformément à l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), de cours pétroliers plus élevés que prévu, ainsi que d'autres facteurs nationaux spécifiques, dont l'activité agricole.

Le rapport du FMI, publié au mois d'avril dernier, s'attend pour l'année 2023 à une croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel algérien de 2,4% également, contre seulement 0,1% anticipé en octobre. Et, parmi tous ces bons points, la dynamique des investissements, attendue dans le sillage de l'application du nouveau texte de loi, n'est pas prise en compte, vu son adoption récente et ses effets qui restent encore à attendre. M. Mékidèche insistera, donc, naturellement sur le fait que «ce sont les investissements d'aujourd'hui qui vont créer la croissance de demain». Non sans souligner dans ce sillage que le contexte actuel est favorable à l'investissement après la consolidation du cadre macro-économique depuis en 2021. «L'Algérie a enregistré deux types de retard en matière d'investissement : le premier est lié au blocage bureaucratique de certains projets à différentes étapes de maturation ; le deuxième concerne notre absence des Investissements directs étrangers (IDE). », signale M. Mékidèche. Le premier problème est en phase de règlement avec le déblocage de plusieurs projets à l'arrêt, reste le second, qui est intimement lié à l'application de la nouvelle loi relative à l'investissement. L'intervenant évoquera également les nombreuses crises qui se sont succédé, ces deux dernières années sur l'économie mondiale, en indiquant que cela a conduit les pays développés à s'aligner sur un nationalisme économique visant à assurer leur souveraineté.

«L'Algérie, quant à elle, s'inscrit dans une logique de diversification de ses relations économiques à travers le non-alignement positif», explique l'invité de la Radio.

Dans ce sillage, M. Mustapha Mekideche donne l'exemple de l'Italie, partenaire historique de l'Algérie. «L'entreprise italienne ENI a participé à la construction de la raffinerie de Skikda, mais, également au développement des réseaux de transport d'hydrocarbures», faisant remarquer que la consolidation des relations stratégiques entre les deux pays leur permettra de s'ouvrir sur les énergies renouvelables. Un autre pari sur un avenir prospère.