Comme nous l'avions souligné dans
le papier de présentation, la JSK a terminé le travail à domicile en venant à
bout de l'équipe marocaine des FAR par le score de 2 à 1. Avec leur victoire
ramenée de Rabat, les Canaris ont donc bel et bien mérité leur qualification.
Ne résistons pas à l'envie de commenter le second but qui restera certainement
dans les annales. En effet, alors qu'il se trouvait dans son camp à deux mètres
de la ligne médiane, le gaucher Haroun a réussi un authentique exploit
technique en lobant le gardien des FAR Lakred, qui
était trop avancé et confiant à ce moment-là car tous ses coéquipiers étaient
au centre du terrain. Un but de 55 mètres, c'est extrêmement rare, surtout dans
un match aussi disputé et à l'issue incertaine puisque le score était de un
partout. Les Marocains, sachant que ce score de parité était synonyme
d'élimination après leur défaite subie à Rabat, ont tout fait pour renverser la
vapeur en leur faveur, en y mettant, il faut le reconnaître, la manière avec de
nombreuses offensives bien orchestrées mais qui, sauf celle du but inscrit par Araïna, se brisèrent sur la muraille kabyle symbolisée par
Doumbia. De fait, l'équipe du coach belge nous a paru bien meilleure que lors
de la première manche, avec un jeu collectif de bonne facture au milieu du
terrain. En face, il y avait des joueurs certes inexpérimentés pour la plupart
mais qui se sont battus de toutes leurs forces. Les hommes d'Henri Stambouli, tout en adoptant un quadrillage strict où la
priorité était donnée à la défense, ont mis à leur actif des séquences
intéressantes qui ont prouvé leurs aptitudes face à un adversaire plus mûr. Ce
fut le cas notamment en première mi-temps, car il ne fallait pas trop laisser
l'initiative à un adversaire aussi expérimenté. Ce furent donc les Kabyles qui
ont su trouver la faille dans la défense marocaine par Haroun décidément
décisif. Remettant cent fois l'ouvrage sur le métier, les FAR finirent par
égaliser. Encouragés par cette réalisation, toujours insuffisante, ils
appuyèrent leurs actions, obligeant les coéquipiers de Doumbia à adopter une
attitude défensive en se regroupant dans leur camp. Certes, les Canaris ont
connu de chaudes alertes et ont failli encaisser un second but, mais il était
dit que cette seconde période était un remake du match de Rabat. Ce fut en
somme une rencontre palpitante qui a mis à l'épreuve les nerfs des joueurs, des
dirigeants et des responsables du staff technique. Malgré l'authentique exploit
des Canaris, une information a fait tache sur le tableau.
En effet, le sort de
l'entraîneur Henri Stambouli devait être tranché hier
par le CA du club. Il s'avère que les dirigeants ont pris leur décision il y a
quelque temps, mais ils ont préféré temporiser en raison des deux importantes
rencontres de coupe de la CAF face aux FAR de Rabat. Selon les premières
informations, les dirigeants n'étaient pas satisfaits de la méthode de ce
technicien et ont été irrités par ses déclarations.